Mali-Projet « REPEPPEN » : Des résultats satisfaisants obtenus par GRADEM à Ségou, Dioila et Bamako
Le Groupe de recherche action droits de l’Enfant Mali (GRADEM) a organisé, le mardi 30 septembre 2025 à son siège, un atelier de restitution des résultats de l’évaluation finale de son projet intitulé « Renforcement de l’environnement protecteur de l’enfant par la parentalité positive et éducation à la non-violence (REPEPPEN) au Mali », financé par l’ONG internationale Kinderrechte Afrika e.v. sur co-financement du BMZ. Des résultats satisfaisants ont été obtenus à l’issue des 3 années de mise en œuvre du projet.
Avec une vision globale de faire de la parentalité positive et l’éducation non-violente une réalité au Mali, le REPEPPEN a été mis en œuvre d’octobre 2022 à septembre 2025 par GRADEM dans les régions de Ségou, Dioila et à Bamako. Après 3 ans de mise en œuvre, les responsables du projet ont fait une évaluation de cette phase pilote. « Au jour d’aujourd’hui, en résultat de l’objectif global, le projet est à 91%. Au niveau des enfants, le projet visait 70%. A la fin du projet, 81% d’enfants interrogés déclarent avoir reçu une éducation non violente. Au niveau des parents, le projet visait également 70%, de nos jours, il y a 74% des parents qui ont renoncé au châtiment corporel dans l’éducation de leurs enfants. Au niveau des cas de violences sur les enfants, le projet avait comme objectif un système de référencement des enfants victimes de violences. Au Mali, sur ce projet, nous avons pu référer 210 cas d’enfants qui ont subi des violences. Aussi, le projet visait que les quatre partenaires de mis en œuvre puissent mutualiser leurs expériences en matière de protection de l’enfant et faire un guide commun. Ce document est produit et diffusé auprès des acteurs de protection dans les quatre pays. Globalement, les résultats sont satisfaisants pour nous », a expliqué Mme Coulibaly Rosaline Koné, chargée du projet REPEPPEN, affirmant qu’au vu de ces résultats, les bénéficiaires recommandent une pérennisation du projet. « Si on compte le nombre de zones et le nombre de villages qui ont été sur ce projet, comparé au nombre de villages et de communes et de villes au Mali, nous allons dire que c’est peu parce que ce projet était un projet pilote, donc on ne pouvait pas atteindre toutes les zones…..Les communautés réclament, en termes de recommandations, l’élargissement du champ d’intervention du projet. Et aussi, elles recommandent, comme c’est un projet de changement de comportement qui nécessite un long terme, un projet qui va peut-être de 5 à 10 ans plutôt que des projets de 1, 2, 3 ans », a précisé Rosaline Koné.
Tout en saluant les résultats du REPEPPEN, le secrétaire général de la Coalition malienne pour les droits de l’enfant (COMADE), Aly Keita a plaidé pour la poursuite du projet. « Selon la présentation de la chargée du projet, nous avons constaté que les objectifs du projet ont été atteints…Les partenaires qui ont financé ce projet, je voudrais leurs demander s’il y a une possibilité de venir faire la seconde phase. En tant que faitière, nos organisations ont bénéficié des sessions de formation du projet sur la parentalité positive et l’éducation non violente », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « Nous avons d’autres structures membres qui souhaitent bénéficier des mêmes sessions de renforcement de capacité en matière de parentalité positive et d’éducation non violente. Donc, s’il y a une seconde phase, ça nous permettra de combler ce vide ».
Quant au chargé de planification de la direction nationale de la promotion de l’enfant et de la famille (DNPEF), Yacouba Togola, il s’est réjoui des résultats du REPEPPEN. « Je suis très content des résultats que j’ai vus. Le travail s’est fait dans un cadre qui est en lien avec la vision de l’État, la vision du département. Nous avons constaté qu’à la fin de trois années d’activité, déjà, l’impact est visible. Il y a eu un changement de comportement au niveau communautaire dans les zones d’intervention du projet. Le changement de comportement à travers la parentalité positive, surtout l’éducation non-violence », a-t-il assuré.
Aussi, il a remercié GRADEM et ses partenaires pour les efforts dans la protection et la promotion des droits de l’enfant au Mali.
Notons que dans sa phase pilote, le projet « Renforcement de l’environnement protecteur de l’enfant par la parentalité positive et éducation à la non-violence (REPEPPEN) a été mis en œuvre au Cameroun, au Ghana, au Bénin et au Mali.
A Diamouténé

