Mali-Parentalité positive et Education non-violente : Les enfants de la commune IV plaident pour un environnement plus protecteur de leurs droits 

Mali-Parentalité positive et Education non-violente : Les enfants de la commune IV plaident pour un environnement plus protecteur de leurs droits 

Faire ensemble(14 espaces de jeunes filles aide-ménagères) un plaidoyer auprès des autorités scolaires, communautaires et les parents pour des mesures de protection plus efficaces contre toutes formes de violences et d’accès des enfants à leurs droits fondamentaux, tel est l’objectif de la  journée de sensibilisation et de plaidoyer sur les  droits de l’enfant organisée, dans la mouvance du 16 juin (Journée de l’Enfant Africain), par le Groupe de Recherche Action Droits de l’Enfant Mali (GRADEM), en partenariat avec le Centre d’animation pédagogique(CAP) de Lafiabougou, la direction nationale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille (DNPFEF) et les  espaces de jeunes filles aide-ménagères de la commune IV du district de Bamako. C’était le samedi dernier à Djicoroni Para Flabougou, situé dans ladite commune en présence des autorités traditionnelles et administratives locales.

 

Le chef de quartier de Djicoroni Para Flabougou, Kabouné Diakité et le représentant du maire de la commune IV, Mahamadou Guindo ont tous salué l’organisation de cette journée de sensibilisation et de plaidoyer sur les  droits de l’enfant. « Dans nos foyers nous avons souvent des comportements violents à l’encontre de nos enfants parce que nous ignorons les droits de l’enfant. Cette activité nous permet de comprendre comment bien éduquer un enfant sans être violent avec lui », a affirmé, Kabouné Diakité.

 

« Ce genre d’activité facilite notre travail dans l’éducation des enfants parce que quand les parents et les enseignants connaissent les droits de l’enfant et si chacun joue son rôle, nous pouvons protéger davantage les enfants contre les violences à l’école et à la maison », a expliqué le représentant du Centre d’animation pédagogique(CAP) de Lafiabougou, Abdramane Baby.

 

Quant au représentant de la direction régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille (DRPFEF), Bemba Niabélé, il a réaffirmé l’engagement des autorités à œuvrer pour la protection des droits des enfants maliens. Il a aussi remercié GRADEM pour ses efforts dans la promotion et la protection des droits de l’enfant au Mali.

Pour sa part, la chargée du projet « Renforcement de l’Environnement Protecteur de l’Enfant par la Parentalité Positive et l’Education Non-violente » au GRADEM, Rosaline Koné a fait savoir que l’objectif de cette journée est de permettre aux enfant de plaider eux-mêmes pour les droits auprès des autorités. « Nous avons organisé cette journée pour plaider pour les  droits de l’enfant. Ce que nous avons voulu, c’est qu’à Bamako ici, nous avons 14 espaces de jeunes filles aide-ménagères. Donc, c’est à travers ces espaces là que nous avons voulu donner la place aux enfants eux-mêmes de plaider pour  leurs droits à l’éducation, à la santé, à lutter contre les mauvaises pratiques surtout en matière de parentalité. Nous disons merci aux décideurs d’avoir soutenu cette activité », a-t-elle déclaré avant  d’ajouter : « Maintenant le message que nous leur lançons, c’est ensemble que nous pouvons. Nous, on est une organisation qui lutte pour les droits de l’enfant. Mais nous savons qu’au Mali ici on a des autorités qui sont les décideurs. Nous voulons vraiment qu’elles nous soutiennent dans cette lutte en prenant des décisions qui vont en faveur de la protection des droits de l’enfant. Nous sollicitons auprès de tous les acteurs un changement de comportement afin de renforcer l’environnement protecteur des enfants ».

La cérémonie a été marquée par des sketchs, des panneaux, des poèmes et des chants réalisés par les groupements d’enfants. Les enfants ont aussi fait des séances d’information, de sensibilisation des autorités communales, traditionnelles et religieuses, scolaires et parents sur les avancées  en matière du respect des droits de l’enfant. Les difficultés qui perdurent encore dans les zones respectives sur le droit à l’éducation, la parentalité positive et le travail des enfants ont également été évoquées par les enfants au cours de leur intervention.

Rappelons que cette journée de sensibilisation et de plaidoyer sur les  droits de l’enfant s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Renforcement de l’Environnement Protecteur de l’Enfant par la Parentalité Positive et l’Education Non-violente », mis en œuvre par  le GRADEM et financé par KiRA Kinderrechte Afrika.

A Diamouténé

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