Mali- 1er Forum humanitaire de l’AES : 3 jours pour coordonner et harmoniser les approches

Ouvert, hier jeudi 7 août 2025, au CICB, sous le thème central : « Politiques humanitaires et mécanismes de financement dans l’espace AES : Enjeux, Défis et Perspectives », le 1er Forum humanitaire des pays de la Confédération des Etats du Sahel (AES) se poursuivra jusqu’au 9 aout 2025. Objectif : coordonner et harmoniser les approches.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre malien de la Justice, Mamdoudou Kassogué, qui avait à ses côtés les 3 ministres chargés de l’action humanitaire des pays de l’AES, et leurs homologues du Togo et de la Mauritanie.
Pendant trois jours, les participants vont faire l’état des lieux de la situation humanitaire dans l’espace AES, partager les bonnes pratiques, améliorer la coordination entre les acteurs étatiques, humanitaires et communautaires dans le respect des principes humanitaires, et explorer des pistes de financements innovants.
Selon le coordinateur par intérim du Système des Nations-Unies au Mali, Khassim Diagne, « cette rencontre offre ainsi l’occasion de discuter des opportunités pour une aide humanitaire plus efficace à travers une approche collective et mieux coordonnée, dans un contexte où ces défis humanitaires sont de plus en plus liés à des dynamiques régionales ». Et d’expliquer : « Il s’agit non seulement de coordonner et d’harmoniser les approches et partager les bonnes pratiques, mais aussi de conjuguer les efforts afin de maximiser l’impact de notre action au service des populations vulnérables tout en tenant compte des spécificités de chaque contexte ».
Quant au ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué, il a dira : « Il est de la responsabilité des gouvernements et des partenaires humanitaires, de bâtir des passerelles entre urgence et développement, entre assistance et coopération, entre humanité et dignité ».
Et d’ajouter : « Les difficultés d’accès à certaines zones touchées, le manque de ressources financières et humaines et l’accès humanitaire limitent considérablement l’efficacité des interventions. C’est pourquoi cette rencontre doit permettre d’initier des mécanismes et stratégies adaptés à nos réalités en synergie avec les autres acteurs intervenant dans l’humanitaire ».
Le président de séance a profité de l’occasion pour rappeler : « une approche coordonnée entre les Etats de l’AES permettra une meilleure harmonisation des efforts, une utilisation plus efficiente des ressources et une réponse plus efficace aux défis communs ».
Par ailleurs, a-t-il fait savoir : « Ce forum nous offre l’occasion de définir les grandes lignes et la feuille de route d’une action humanitaire sous régionale basées sur nos priorités, nos réalités, et sur l’intérêt suprême de nos populations ».
Et de lancer un appel aux partenaires techniques et financiers, bilatéraux, multilatéraux et privés « afin de mobiliser davantage de ressources, à travers des mécanismes endogènes, d’adapter leur mécanismes de financement à nos réalités et à la complexité de la situation humanitaire dans l’espace AES, de soutenir les solutions durables portées par nos pays, avec et pour nos populations ».
Pour rappel, au Mali, seule la moitié des personnes dans le besoin ont pu recevoir une assistance en 2024, faute de financement suffisant. Le constat est le même au Burkina et au Niger.
A Diamouténé