Journée mondiale sans tabac : Sensibiliser le public sur les méfaits du tabac sur la Santé
Le Mali à l’instar de la communauté internationale a célébré, le vendredi 31 mai 2024, au Bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Bamako, la Journée mondiale sans tabac qui a pour objectif de sensibiliser le public sur les méfaits du tabac sur la Santé. Le thème de l’édition 2024 est « Protéger les jeunes enfants de l’ingérence de l’industrie du tabac ».
La cérémonie d’ouverture de la Journée était présidée par Bakary Dembélé, conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social, en présence du représentant par intérim de l’OMS au Mali, Dr Christian Itama ; et d’autres acteurs intervenant dans la lutte contre le tabac.
Selon le représentant par intérim de l’OMS au Mali, Christian Itama, le thème de la Journée mondiale sans tabac, édition 2024, offre une plateforme aux jeunes du monde entier pour demander à l’industrie du tabac de cesser de les cibler avec des produits nuisibles pour leur santé.
« Nous sommes conscients que les jeunes sont exposés aux produits du tabac du fait de vastes campagnes menées sur les réseaux sociaux et sur les plateformes de diffusion en continu, ainsi que par les interventions d’influenceurs sur ces mêmes réseaux sociaux pour faire la promotion clandestine des produits du tabac auprès des jeunes. Cela représente une menace majeure pour la santé et le bien-être de la jeunesse », alerte le représentant par intérim de l’OMS au Mali, Christian Itama.
Et de condamner, « Nous savons également que bien loin de se limiter à la production, à la commercialisation et à la vente de produits du tabac, l’industrie du tabac consacre aussi un temps non négligeable, tout comme d’importantes ressources à la promotion d’une science trompeuse, au lobbying et à la réalisation d’activités présentées sous le couvert de la responsabilité sociale des entreprises. Ce sont autant de stratégies qui ont pour but d’attirer les jeunes et d’influencer les politiques afin de favoriser les intérêts commerciaux de l’industrie du tabac au détriment de la santé publique ».
Aussi, a fait savoir Christian Itama, « Si la consommation de tabac continue de diminuer chez les adultes, force est de constater que l’industrie du tabac, quant à elle, a diversifié son arsenal pour contrer vigoureusement les efforts de lutte antitabac ».
Il a profité de l’occasion pour réaffirmer l’engagement de l’OMS aux côtés du gouvernement pour lever toutes les entraves à une riposte efficace et pour amplifier la dynamique visant à protéger les jeunes maliens contre le tabagisme.
Pour sa part, le conseiller technique au ministère de la Santé, Bakary Dembélé, dira que la célébration de la Journée mondiale sans tabac entre dans le cadre du processus de plaidoyer permanent dont le but est d’attirer l’attention de tout le monde à tous les niveaux, en vue de réduire de façon significative le tabagisme, voire de parvenir à un arrêt du tabagisme.
« Il est regrettable de constater que de plus en plus, le taux de tabagisme quotidien augmente chez les jeunes filles et garçons, chose qu’il faut combattre avec vigueur. La campagne vise à sensibiliser le grand public sur les méfaits du tabac sur la Santé, l’environnement, la culture etc. Il s’agit de donner aux consommateurs de tabac, une raison de plus d’y renoncer », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « La consommation de tabac est l’un des facteurs de risque des Maladies Non Transmissibles (MNT). Lutter contre le tabagisme, c’est agir contre les maladies cardiovasculaires, les cancers, les maladies respiratoires chroniques, etc. La lutte antitabac est multisectorielle et s’articule autour de certaines stratégies comme la lutte contre le commerce illicite du tabac, la réduction de la consommation, la taxation des produits du tabac, les interdictions formelle des parrainages et publicités ».
Pour rappel, à l’échelle mondiale, plus de 37 millions de jeunes âgés de 13 à 15 ans consomment du tabac.
Dans la Région africaine, le tabagisme chez les jeunes âgés de 13 à 15 ans atteint 11,1% chez les garçons et 7,2 % chez les filles, soit environ 7 millions d’utilisateurs de tabac.
On estime à 1,3 million de personnes qui meurent, chaque année, du tabagisme passif.
Au Mali, une étude menée en milieu scolaire révèle que 23,9% des élèves âgés de 13 à 15 ans fument du tabac.
Ces décès sont entièrement évitables. Les individus exposés à la fumée de tabac secondaire encourent un risque accru de décès dus à des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, des affections respiratoires, au diabète de type 2 et à divers types de cancers.
A .Diamouténé