Lutte contre les maladies tropicales négligées au Mali : Des acquis réalisés grâce à l’appui de l’OMS

Lutte contre les maladies tropicales négligées au Mali : Des acquis réalisés grâce à l’appui de l’OMS

Le Centre international de conférence de Bamako (CICB) a abrité, hier jeudi 30 mai 2024, la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de lutte contre les Maladies tropicales négligées (MTN) sous le thème « S’unir, agir et éliminer les Maladies tropicales négligées ».

 

Selon Dr Christain Itama, représentant par intérim de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Mali, l’objectif de la Journée mondiale des Maladies tropicales négligées « est d’examiner le problème des souffrances causées par les MTN, de célébrer les engagements ainsi que les réalisations de la communauté mondiale qui lutte contre les MTN, de mobiliser davantage de soutien en faveur de la lutte, de l’élimination et de l’éradication de ces maladies conformément aux changements programmatiques et aux cibles fixées dans l’actuelle feuille de route 2021-2030 et aux engagements pris dans la déclaration de Kigali de 2022 sur les maladies tropicales négligées ».

Aussi, s’est félicité Dr Christian Itama, « En 2023, I’OMS a continué à jouer son rôle de plaidoyer auprès des firmes pharmaceutiques en faveur de lutte de ces maladies et servir de courroux de transmission des médicaments pour le traitement de masse ».

Et de préciser, « A ce titre, le Mali a été approvisionné en 10 197 000 comprimés de praziquantel d’une valeur de $ 1164 905 (soit 708 millions FCFA) pour le traitement de masse contre la schistosomiase et les géo-helminthiases de même le Mali a réceptionné également un stock de en 14 850 500 comprimés d’ivermectine le Mectizan pour le traitement de masse contre l’onchocercose d’une valeur de $ 3 118 605 (soit 1 Milliard 900 millions FCFA). Nous pouvons ajouter à cela l’approvisionnement en médicaments contre la lèpre, la contribution à la revue du programme d’élimination de ver de Guinée. L’OMS a apporté également un appui dans la riposte contre la rage bien qu’insuffisant où 8479 animaux majoritairement les chiens ont été vaccinés à Bamako, Ségou, Koulikoro et à Koutiala Quant à l’épidémie de la Dengue à laquelle nous faisons face depuis 2023, des contributions diverses ont été apportées dans le cadre de riposte jusqu’à l’heure actuelle. Enfin grâce aux bulletins épidémiologiques publiés le Mali a été identifié et inscrit parmi les 11 pays retenus pour participer au projet pilote de stockage d’anti-venins dans le cadre de la stratégie mondiale du Programme OMS d’envenimation par morsures de serpent ».

Quant au représentant du ministère de la Santé et du Développement social, Dr Dounanké Diarra, il dira que les MTN ont connu, depuis quelques années, un net recul au Mali, mais que la plupart d’entre elles ne sont toujours pas éliminées.

« Des acquis importants ont été réalisés en matière de lutte contre ces maladies », a-t-il reconnu.

Et d’expliquer, « Il s’agit, entre autres, de : l’élimination du trachome en tant que problème de santé publique dans notre pays en 2023. Le Mali devient ainsi le 6ème pays ; l’arrêt du traitement de masse contre la Filariose Lymphatique et les géo helminthiases: l’élaboration en cours du dossier d’élimination de la filariose lymphatique;  aucun cas de Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) n’a été détecté par dépistage passif depuis 2001; l’arrêt du traitement de masse dans 15 districts endémiques sur 35 pour l’onchocercose; tous les districts sanitaires endémiques de la Lèpre au Mali ont atteint le seuil d’élimination (moins d’un cas pour 10000 hts) ».

Par ailleurs, soutient Dr Dounanké Diarra, « Malgré ces résultats encourageants, des défis restent à relever dans la lutte contre les MTN, ce qui justifie à l’instar de la communauté internationale, la célébration de la journée mondiale de lutte contre les MTN chaque année ».

Pour rappel, selon les estimations de l’OMS, les MTN touchent plus d’un milliard de personnes dans le monde et sont principalement causées par divers agents pathogènes.

« 4,2 milliards de personnes sont à risque de MTN dans 142 pays et l’Afrique en supporte malheureusement le plus lourd fardeau à hauteur d’environ 40% ».

B O

 

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