Mali- Paludisme: 3 339 600 cas confirmés en 2023

Mali- Paludisme: 3 339 600 cas confirmés en 2023

En prélude à la célébration de la 17è édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, prévue le 25 avril 2024, le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a organisé, le samedi 20 avril 2024, une conférence de presse sur le paludisme au Mali.

Il ressort des débats, « les établissements de santé ont enregistré 3 339 600 cas confirmés de paludisme dont 2 338 770 cas simples et 1 000 830 cas graves avec malheureusement 1 191 décès enregistrés dans les formations sanitaire ».

 

Selon la directrice générale du PNLP, Colonel Aissata Koné, « au Mali, le paludisme est en général endémique dans la majeure partie des localités avec une recrudescence pendant la saison pluvieuse ».

Et de rappeler, « Selon le Système local d’information sanitaire, les établissements de santé ont enregistré 3 339 600 cas confirmés de paludisme dont  2 338 770 cas simples et 1 000 830 cas graves avec malheureusement 1 191 décès enregistrés dans les formations sanitaire. Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les couches les plus affectées », a-t-elle indiqué. En 2021, selon l’Enquête sur les indicateurs du paludisme au Mali (EIPM), la prévalence nationale du paludisme chez les enfants de 6-59 mois est de 19% avec une disparité régionale. « Elle est de 26,6 % Mopti, 26,2 % Sikasso, 25,9 %Ségou 22,8 % Koulikoro, 12,2 % Kayes 11,4% Gao 7,3% Tombouctou 1,9% Kidal et 1,8% dans le District de Bamako. Le taux d’incidence des cas de paludisme confirmé de janvier à Décembre 2023 est de 151‰. La transmission du paludisme est tributaire du climat, de l’environnement, des caractéristiques sociodémographiques et des stratégies de lutte mises en place ».

Aussi, a-t-elle souligné, « La lutte contre le paludisme a toujours été une priorité pour le gouvernement du Mali comme l’atteste son adhésion à plusieurs initiatives internationales ».

Par ailleurs, a fait savoir Colonel Aissata Koné, « les stratégies de lutte contre le paludisme au Mali sont, la prévention (distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides (MILD), pulvérisations intra domiciliaires (PID), et autres méthodes pour le contrôle des vecteurs, le traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes (TPIg), la chimio prévention du paludisme saisonnier chez l’enfant de 6-59 mois (pour 5-10 ans dans 2 DS) ; la prise en charge des cas de paludisme, (les Tests de Diagnostic Rapide (TDR) et les examens de microscopie pour la confirmation biologique des cas, les Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisinine recommandées pour les cas simples, les médicaments injectables pour les cas graves, des directives, algorithme, aide-mémoire). « Les zones à risque d’épidémie : régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka,Taoudénit, district de Nioro, Diéma, Yélimané et Nara ».

2025 : introduction des vaccins contre le paludisme au Mali

La directrice générale du PNLP a révélé : « les deux vaccins contre le paludisme: à savoir le RTS,S et le R21, approuvés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) seront introduits au Mali en 2025. La demande est bouclée. Tout le processus est presque fini. L’implémentation des deux vaccins commencera en 2025 ».

Le représentant par intérim de l’OMS au Mali, Dr Christian Itama, a salué les efforts du Mali dans la lutte contre le paludisme notamment dans la recherche de vaccins contre cette maladie.

« Au niveau de la région africaine particulièrement au niveau de la région subsaharienne, on enregistre carrément environ 95% de la mortalité liée paludisme dans le monde. Environ le quart des décès que nous enregistrons est dû au paludisme….. C’est vraiment une occasion pour l’OMS de féliciter le gouvernement du Mali et également tous les chercheurs maliens. La recherche au niveau du Mali a porté ses fruits par rapport à la lutte contre le paludisme. Ces fruits ne sont pas  seulement profitables au niveau du Mali. C’est le monde entier qui profite de ce bénéfice. C’est quelque chose à saluer », dira-t-il.

Et d’ajouter : « L’Organisation mondiale de la Santé vient de valider les deux  vaccins : à savoir le RTS,S et le R21. Il y a cinq pays, tous africains, qui ont utilisé ces vaccins et il y a deux qui viennent d’introduire ces deux vaccins dans leur programme de vaccination de routine : à savoir le Cameroun et le Burkina Faso. Tout ce que nous connaissons de ces deux vaccins, il y a eu des impacts positifs, la réduction de décès de façon générale. Il y a eu 13% de réduction de la mortalité de façon globale et la réduction des cas sévères par rapport à l’hospitalisation. Les pays qui ont utilisé ses vaccins ont convenu de façon globale par rapport à leur statistique,  qu’il y a une réduction de 50% dans toute une année. En plus de ça, on n’a pas noté des effets secondaires néfastes ce qui est très bien. C’est un élément et un complément ».

Pour l’édition 2024 de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le thème retenu est : « Promouvoir l’équité en santé, l’égalité des genres et les droits de l’homme ».

A. Diamouténé 

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