VIH/Sida au Mali : La ministre de la Santé chez les personnes vivant avec la maladie

La ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, a effectué, hier lundi 30 mai 2022, une visite au siège du Réseau malien des associations de personnes vivant avec le VIH/Sida (RMAP+). L’objectif de cette visite était d’échanger avec elles par rapport aux soucis relatifs à l’accès aux traitements contre cette maladie.

La présidente du RMAP+, Fanta Diarra, a vivement remercié la ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, pour sa visite, qui, dira-t-elle, témoigne de la solidarité des plus hautes autorités de la Transition envers les personnes vivant avec le VIH/Sida.

Pour elle, la principale doléance du RMAP+ est de faire en sorte que tous les malades puissent avoir accès aux médicaments là où ils veulent.

« Nous attendons à ce qu’il y ait des réponses rapides », a-t-elle lancé.

Pour sa part, le coordinateur de la Cellule sectorielle de lutte contre le Sida, la tuberculose et l’hépatite, Dr Youssouf Diallo, a indiqué qu’à ce jour, « il n’y a pas un problème de rupture de médicaments sur le terrain. Peut-être qu’il y a des incompréhensions. Il y a des intermédiaires entre le programme et les personnes vivant avec la maladie. Ce qui est sûr, nous avons un dispositif national, qui est basé sur l’approche communautaire. Comment dans notre communauté, on peut mettre des médicaments à la disposition pour que chaque personne malade puisse avoir accès à ça ? Aujourd’hui, le dispositif est accessible à Kayes. Dans la ville de Kayes même, nous avons 6 sites où les médicaments sont disponibles. En plus, nous avons ce qu’on appelle les points de distribution communautaires. C’est-à-dire une personne, une entité, une association peut avoir accès aux médicaments. Il suffit juste de nous indiquer le nombre de personnes, qui ont besoin de médicaments », a-t-il expliqué.

Avant d’ajouter : « Pour les personnes qui prennent ces médicaments, il y a des spécificités. Chaque malade ne prend pas le même protocole. Aujourd’hui, sur le territoire, on a plusieurs protocoles thérapeutiques qu’on est en train de suivre. On commande même les produits en fonction de ça ».

Quant à la ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, elle a salué les progrès du Mali dans la lutte contre le VIH/Sida.

« Notre pays a fait d’énormes progrès de l’apparition de cette maladie à aujourd’hui. Il y a eu beaucoup d’évolutions surtout au niveau social. Et la prise en charge de la maladie permet aux malades de vaquer à leurs occupations normalement au sein de la société. Nous saluons tous ceux, qui ont participé à l’atteinte de ce résultat », a-t-elle déclaré.

Concernant le choix du médecin traitant, la ministre de la Santé et du Développement social a précisé qu’il y a lieu de retenir que « nous avons une politique nationale et un système de santé, qui fait notre force et basée sur la communauté. Donc, la santé communautaire occupe une place importante au Mali à travers les CSCOM et les CSREF. A chaque niveau de la pyramide, il y a des objectifs, des actions à mener pour rapprocher les offres de santé des populations. Le choix du médecin traitant est la liberté de chacun. Personne n’est contre le choix des médecins. Nous accompagnons tout le processus, mais il faut que tout soit règlementé et que toutes les actions qu’on pose, entrent dans le dispositif national de lutte contre les maladies ».

Par ailleurs, Mme Diéminatou Sangaré a rassuré le RMAP+ que l’Etat est là pour garantir aux Maliens la disponibilité des médicaments à travers la Pharmacie populaire du Mali (PPM). « Nous demandons aux malades de continuer à suivre les traitements. Il faut se faire dépister normalement pour que l’impact de la maladie soit moins grave. C’est une maladie, qui est prise en charge et qui est maitrisée », a fait savoir Mme la ministre de la Santé.

 

Source: L’ Indicateur du Renouveau

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