Ver de Guinée au Mali : La transmission se poursuit malgré les efforts des autorités

Ver de Guinée au Mali : La transmission se poursuit malgré les efforts des autorités

Le ministère de la Santé et du Développement social, en partenariat avec le Bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Mali, a organisé, du 15 au 16 février 2024, la revue annuelle des activités du Programme national d’éradication du ver de Guinée sous le thème : « Unir. Agir. Éliminer ». En effet, le constat qui se dégage est que malgré les efforts des autorités sanitaires, la transmission de la maladie se poursuit.  

La cérémonie d’ouverture était présidée par Dr Youma Sall Coulibaly, conseillère technique au ministère de la Santé et du Développement social, en présence de la directrice associée du Centre Cartel, Karmen Unterwagner ; et du représentant de l’OMS au Mali, Dr Christian Itama.

Il s’agissait pour les participants venus de Bamako et des régions d’évaluer la situation de la maladie du ver de Guinée et de faire des recommandations pertinentes en vue de corriger les insuffisances constatées en 2023.

Selon la directrice associée du Centre Cartel, Karmen Unterwagner, malgré les progrès encourageants réalisés en 2023, la transmission du ver de Guinée continue au Mali chez les animaux et les hommes.

« Nous avons des résultats encourageants cette année, néanmoins, nous restons inquiets en constatant que la transmission continue au Mali chez les hommes et les animaux. Il faut continuer d’amplifier la surveillance active dans les zones touchées et assurer que tous les cas et infections soient détectés au plus tôt et qu’une réponse soit prise rapidement », a-t-elle préconisé.

Quant au représentant de l’OMS au Mali, Dr Christian, il a rappelé qu’il n’existe pas de vaccin contre la dracunculose, ni de médicaments pour traiter les patients, mais que la prévention est toutefois possible et la maladie est désormais sur le point d’être éradiquée grâce à la mise en œuvre de diverses stratégies de prévention.

« Celles-ci consistent à renforcer la surveillance pour détecter tous les cas humains et tous les animaux infestés dans les 24 h suivant l’émergence du ver ; prévenir la contamination de l’eau de boisson en veillant à ce que les personnes et les animaux infestés (chiens et chats) présentant des vers émergents ne s’immergent pas dans les sources d’eau, garantir un accès plus large à des sources améliorées d’eau potable pour prévenir l’infestation », a expliqué Dr Itama.

Et d’ajouter, « Autres mesures de préventions : pour chaque ver, prévenir la transmission en assurant le traitement, le nettoyage régulier et le bandage des lésions cutanées jusqu’à ce que le ver ait été totalement expulsé de l’organisme ; filtrer l’eau provenant de points d’eau non aménagés avant toute consommation ; mener des interventions de lutte antivectorielle à l’aide du téméphos (larvicide) et promouvoir l’éducation sanitaire et les changements ».

Pour sa part, Dr Youma Sall, conseillère technique au ministère de la Santé et du Développement social, a appelé tous les acteurs à redoubler d’efforts pour réadapter les approches.

« Le Mali réitère son engagement à éradiquer cette maladie invalidante et le département va s’investir dans les mesures de ses moyens pour arriver à l’arrêt effectif de la transmission de la maladie dans un futur proche », a-t-elle déclaré.

Pour rappel, il ressort du rapport 2023 du Programme d’éradication du ver de Guinée au Mali, la notification d’un cas humain dans le district sanitaire de Djenné (région de Mopti), et de 47 cas infestations animales chez les chiens et les chats auxquelles s’est ajouté un âne.

A T

Media Elles