Trafic aérien: Le Mali, le Burkina et le Niger mettent fin à l’exonération accordée aux Forces françaises
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui forment l’Alliance des États du Sahel (AES), ont décidé de ne plus accorder d’exonération des redevances d’aérodrome aux Forces françaises du Sahel. C’est ce qu’annonce l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) dans une note interne en date du 20 novembre 2023.
« Je vous informe que les clauses de l’accord entre l’ASECNA et les Forces Françaises du Sahel, ex-Barkhane, ont été révisées en ce qui concerne la couverture géographique de l’exonération accordée », peut-on lire dans un mémorandum d’échange interne signé par le directeur des ressources financières de l’ASECNA, Louis Prince Agbodjan.
Aussi, précise le document, les Etats du Burkina, du Mali et du Niger ne sont plus concernés par la mesure d’exonération des redevances d’aérodrome.
« Seuls les aéroports des Etats de la Centrafrique et du Tchad feront encore l’objet de cette mesure d’exonération. Par conséquent, tout vol des Forces françaises au Sahel devrait être facturé sur tous les autres aéroports de la zone ASECNA, à l’exception de ceux des deux (2) pays ci-dessus », indique la note interne de l’ASECNA.
Avec cette décision, le fossé s’élargit davantage entre la France et les trois pays de l’AES.
En effet, depuis plusieurs mois, les relations sont tendues entre la France et le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Il n y a plus d’ambassadeur français dans ces trois pays.
La France a suspendu la délivrance de visa dans ces pays.
Par ailleurs, après avoir obtenu le départ des troupes françaises de leurs territoires respectifs, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont successivement dénoncé l’accord de défense qui les liait à l’ancienne métropole et puissance coloniale, la France.
F D