Tension entre le gouvernement et la CMA: Le Mouvement Tabalé appelle à l’apaisement

Tension entre le gouvernement et la CMA: Le Mouvement Tabalé appelle à l’apaisement

Une organisation de la société civile malienne ‘’ le Mouvement Tabalé’’, se désolidarise de l’appel à la belligérance contre les groupes armés qui sévissent à Kidal proféré par Dr Amadou Albert Maiga, premier vice-secrétaire parlementaire du Conseil National de la Transition (CNT). Elle demande au gouvernement et la CNT à en faire autant.
Le mouvement Tabalé dirigé par l’ancien ministre, Seydou Traoré, est l’une des rares organisations de la société civile à avoir se désolidariser des propos va-t’en guerre du secrétaire parlementaire, Amadou Albert Maïga. « Ces propos assimilables à un appel à la belligérance entre fils d’un même pays, témoignent d’un mépris et d’une méconnaissance jamais révélés de la fonction de parlementaire au Mali », a qualité ce mouvement Tabalé dans un communiqué en date d’hier mardi. Poursuivant que ces propos du membre du CNT témoignent surtout « du mépris pour la vie des maliens », qui sont par ailleurs prêts à verser leur sang pour la défense et la sécurité du Mali.
Dans la foulée, ce mouvement a dénonçant la gravité de ces propos avant de désolidariser de la déclaration faite par le du Dr Amadou Albert Maïga dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux. En retour, le mouvement demande au Gouvernement et au Conseil national de transition d’en faire autant pour rassurer toutes les parties prenantes à l’Accord d’Alger que les propos du Dr MAIGA n’engagent que sa personne et ne reflètent pas le point de vue des deux institutions. « Le faire sera un signal fort pour l’apaisement. Ne pas le faire, laissera la porte ouverte à toutes les formes d’interprétations et risquera de fragiliser la position de l’Etat dans le processus du dialogue pour la paix et la réconciliation », a ajouté le communiqué du mouvement Tabalé.
Les Maliens ont été surpris par une vidéo publiée sur les réseaux sociaux dans laquelle ce secrétaire parlementaire prédit la reprise la des hostilités entre les mouvements armés de Kidal et l’armée malienne. Inadmissible pour cette organisation d’observatoire de la bonne gouvernance et de plateforme de veille citoyenne panafricaine qui estime que « les ces propos occultent les efforts inlassables en cours pour un rapprochement des points de vue sur l’épineuse question de l’Accord d’Alger ».
Ainsi, cette organisation rappelle que de la signature de l’Accord d’Alger jusqu’à nos jours, aucun mouvement armé signataire dudit accord n’est rentré en belligérance avec l’armée malienne et vice-versa. Pour le mouvement Tabalé, une reprise des hostilités entre les FAMAS et les mouvements armés de la CMA ne contribuera qu’à détériorer d’avantage la situation sécuritaire dans tout le nord du Mali et de fragiliser la transition. Afin de rétablir le dialogue entre les deux parties, le mouvement soutient que le Mali est loin avoir déjà ses ressources humaines et culturelles intarissables pour trouver une solution au problème dit « du nord du Mali » par la voie pacifique.
Notons que les propos de ces propos belliqueux de ce membre du CNT ont faits échos au sein de la Cordinationation des mouvements de l’Azawad. Son porte-parole Mohamed Elmaouloud Ramadane a condamné sur les réseaux sociaux ces propos qu’il qualifie de « va-t’en guerre ». « Nous condamnons cette déclaration va-t-en-guerre d’un responsable de l’une des premières institutions du pays, et nous prenons la communauté internationale à témoin de tels agissements », a-t-il dit.
Cette déclaration survient au moment où les groupes armés de Kidal et le gouvernement sont à couteaux tirés dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Les mouvements ont suspendu leur participation à la réunion du comité de suivi de l’accord dénonçant sa lenteur. Ils ont exigé la tenue d’une réunion dans « un terrain neutre ». Le gouvernement malien refuse. Les tentatives de la médiation internationale pour leur ramener autour de la table des négociations restent vaines.

A D

Media Elles