Tabagisme : Plus de 146 000 décès enregistrés chaque année en Afrique
Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, le samedi 31 mai 2025, la Journée mondiale sans tabac sous le thème « Levons le masque ». La région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) enregistre chaque année plus de 146 000 décès attribuables au tabagisme.
Pour endiguer le fléau qui ne cesse de faire des victimes à travers le monde, surtout parmi les jeunes, le président du Réseau de lutte contre le tabac et autres stupéfiants au Mali, Aboubacar Hamidou, appelle « à l’augmentation des taxes sur les produits du tabac, au respect strict de l’interdiction de fumer dans les lieux publics et à l’activation du Comité national de contrôle du tabac ».
Pour sa part, le représentant du représentant résident de l’OMS au Mali, Pr Akory Ag Iknane, dira : « malgré les avancées réalisées au fil des décennies dans la lutte antitabac, l’industrie du tabac ne cesse d’adapter ses méthodes, en misant sur des produits aromatisés, un emballage soigné et une commercialisation par voie numérique ciblée pour séduire de nouveaux consommateurs, en particulier parmi les jeunes ».
Et de dénoncer : « Ces stratégies dissimulent les risques liés au tabac en le présentant sous un jour moderne et chic, favorisant ainsi l’initiation à la consommation et rendant le sevrage d’autant plus difficile ».
Aussi, a-t-il alerté sur les conséquences graves de la consommation du tabac en Afrique : « Chaque année, plus de 146 000 décès attribuables au tabagisme sont enregistrés dans la Région africaine. Aujourd’hui, la Région compte plus de 61 millions de consommateurs de tabac. La prévalence croissante de la consommation de tabac chez les adolescents âgés de 13 à 15 ans constitue une source majeure de préoccupation. Plus de 6% des personnes de cette tranche d’âge consomment déjà des produits du tabac, attirés en grande partie par des concepts et des messages fallacieux », a-t-il révélé.
Pr Akory Ag Iknane a profité de l’occasion pour « exhorter le gouvernement malien, les établissements scolaires, les familles et les communautés à unir leurs efforts afin de garantir que les environnements dans lesquels grandissent les enfants soient préservés de toute influence et exposition au tabac. Il s’agit notamment d’actualiser les instruments juridiques pour tenir compte des défis contemporains et de renforcer les protections contre les produits et plateformes émergents ».
Quant au représentant du ministère de la Santé et du Développement social, Dr Abdoulaye Koné, il a remercié l’OMS pour ses efforts dans la lutte contre le tabac au Mali et rappelé les effets du tabac sur la santé.
« Le tabac dégrade la santé de ceux qui l’utilisent. Le tabac expose à des maladies telles que les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires », a-t-il fait savoir.
A .Diamouténé
