Situation sécuritaire au Mali : Housseini Amion Guindo invite les autorités à « aller immédiatement à un cessez-le-feu »

Situation sécuritaire au Mali : Housseini Amion Guindo invite les autorités à « aller immédiatement à un cessez-le-feu »

Dans une tribune, le président du CODEM (Convergence pour le développement du Mali), s’est penché sur la situation actuelle de la crise sécuritaire, notamment celle de Tinzawatène qu’il qualifie de « point culminant ». Ainsi, Housseini Amion Guindo invite les autorités de la Transition à aller « immédiatement à un cessez-le feu » avec les groupes rebelles du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), devenu désormais le Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-PDA).

 

Selon le président du parti CODEM, « cette démarche des autorités permettra d’arrêter le sang qui coule et libérer les otages ».

Et Housseini Amion Guindo d’expliquer, « Les affrontements armés entre les FAMa et le CSP-PDA renforceront logiquement le JNIM dont l’objectif principal est de créer un Califat islamique au Mali et l’EIGS dans sa logique de déstabilisation profonde et durable. A mon humble avis, il urge d’engager des pourparlers avec le CSP-PDA, d’une part, et créer un cadre pour la résolution des conflits intercommunautaires, d’autre part, sans oublier la question de la lutte contre le terrorisme qui doit être concomitamment menée. Ces différents conflits sont particulièrement caractérisés par la mort de nos compatriotes et/ou les prises d’otages. Il devient alors urgent d’arrêter le sang d’enfants maliens qui coule et mener des démarches pour libérer les otages. Je lance un appel aux autorités de la Transition à aller immédiatement à un cessez-le-feu avec le CSP-PDA afin d’arrêter le sang qui coule et libérer les otages ».

Le président du parti CODEM a également profité de cette tribune pour condamner la « guerre communicationnelle », notamment celle de l’ambassade de l’Ukraine qui a accompagné les « évènements regrettables » de Tinzawatène.

« Au moment où le peuple malien pleure ses morts, nous assistons à une guerre de communication dans les écuries politiques locales et occidentales, qui se manifeste notamment par des déclarations publiques tous azimuts d’autres pays étrangers. Les propos maladroits de l’ambassadeur d’Ukraine au Sénégal sur la page Facebook de sa Chancellerie, relatif aux derniers évènements regrettables de Tinzawaten, sont de nature à faire de notre pays et du Sahel un terrain d’affrontement entre les belligérants de la guerre en Ukraine », a-t-il déploré.

Aux dires du président du CODEM, cette internationalisation de la crise sécuritaire risque de ruiner toutes initiatives de paix au Mali.

« De toute évidence, l’expérience malheureuse des ingérences des puissances étrangères (URSS, USA, etc.) vécues par certains pays comme l’Afghanistan, qui se sont muées en échecs dans des conditions précipitées et catastrophiques, nous oblige à conclure que les ingérences extérieures auprès des belligérants dudit conflit ne résoudra pas la crise sécuritaire dans notre pays », s’est-il inquiété.

A D

Media Elles