Mali-Sécurité sanitaire des aliments : La FAO valide le Plan national de réponse aux urgences

L’atelier de validation officielle du Plan national de réponse aux urgences de la sécurité sanitaire des aliments du Mali s’est tenu, le jeudi 8 août 2024, à l’hôtel de l’Amitié de Bamako. Une initiative de la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture), qui s’inscrit dans le cadre du projet de « Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal ». 

 

La cérémonie d’ouverture était présidée par le Conseiller technique du ministère de la Santé et du Développement social, Hamadoun Aly Dicko, en présence du représentant de la FAO, Blaise Ouattara ; des responsables du département de la sécurité sanitaire des aliments et de l’ambassade du Grand-Duché de Luxemburg au Mali, ainsi que des acteurs venus du Burkina Faso, du Sénégal et du Mali.

Dans son intervention, Hamadoun Aly Dicko a salué à sa juste valeur cette initiative de « Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal ».

Selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2015, rapporte-t-il, « au niveau mondial, presque 1 personne sur 10 tombe malade chaque année des causes des maladies d’origine alimentaire entraînant ainsi 420 000 décès par an dont un tiers au niveau de la petite enfance (enfants de moins de 5 ans).

Aussi, a rappelé Hamadoun Aly Dicko, « au Mali, plus de 729 cas d’intoxication alimentaire d’origine microbienne et chimique ont été notifiés de janvier 2022 à mars 2023 dont 29 décès ».

Et de justifier, « C’est pourquoi, la gestion des risques sanitaires liés aux aliments ne doit pas être portée uniquement par un département mais à travers une action conjuguée de plusieurs secteurs et sur le plan national à travers une étroite coopération internationale entre les autorités de sécurités Sanitaires des aliments. Ceci est essentiel pour l’échange régulier d’informations sur la question relative à la Sécurité sanitaire des aliments et pour permettre un accès rapide à l’information dans les situations d’urgence. Les urgences et les crises sanitaires alimentaires engendrent un impact socio- économique significatif et des conséquences graves sur la santé des populations et entrainer des maladies, voire des décès. C’est pourquoi, à travers ce plan, nous nous  fixons comme objectif d’identifier et de gérer avec plus d’efficacité les situations d’urgence en apportant des réponses coordonnées en temps opportun et en proposant des actions appropriées pour limiter les risques de propagation des maladies d’origine alimentaire afin de mieux protéger la santé des populations ».

Par ailleurs, il a donné l’assurance au représentant de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), « l’accompagnement du département de la Santé et du Développement social, par le biais de l’Institut National en Santé Publique (INSP) pour le déroulement du programme de maitrise des risques sanitaires et phytosanitaires, de l’accompagnement des opérateurs du secteur de l’alimentation, missions que le ministère a en partage avec d’autres départements ».

Pour sa part, le représentant la FAO, Blaise Ouattara, a rappelé que cet atelier va permettre au Mali d’avoir un plan d’intervention pour documenter et planifier les actions à mener en situation d’urgence relative à la sécurité sanitaire.

« Ce Plan permet d’identifier et de gérer avec plus d’efficacité les situations d’urgence en apportant des réponses coordonnées en temps opportun pour limiter les risques de propagation des maladies d’origine alimentaire et protéger la santé des personnes », a-t-il déclaré.

Et de préciser, « Ce projet permet d’élaborer et de rendre fonctionnel les plateformes électroniques de collecte et de gestion des informations de sécurité sanitaire. Ce projet permettra aussi une meilleure gestion des risques au niveau des interfaces hommes animaux environnement et la chaîne alimentaire pour une amélioration des systèmes nationaux de sécurité sanitaire des aliments ».

Pour sa part, la représentante de l’ambassadeur du Grand-Duché du Luxembourg, Mme Galatée Fouquet a réitéré l’accompagnement des autorités luxembourgeoises qui, soutient-elle, n’ont ménagé aucun effort pour l’atteinte des objectifs.

Pour rappel, les objectifs du projet sont « Améliorer la qualité sanitaire des aliments proposées sur la voie publique des principales villes pilotes du Burkina Faso, au Mali et au Sénégal, mettre à disposition et opérationnaliser les plans nationaux de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments, élaborer et de rendre fonctionnelle des plateformes électroniques de collecte et de gestion des informations pour la sécurité sanitaire des aliments ».

F D

Media Elles