Sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali : Ce qu’en pensent les Maliennes

Près de deux mois après les sanctions imposées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), nous avons recueilli les réactions de certaines femmes.

Aichata Sangaré, ménagère : « L’embargo de la CEDEAO a trouvé que nous sommes dans  cette situation, depuis longtemps donc les commerçants en profite pour augmenter les prix ».

Le kilo de la viande est toujours à 2800 FCFA, l’huile à 1200FCFA le litre et le sucre à 700FCFA le kg. Maintenant je n’achète que le ½ kg de viande. Les gens achètent du poisson à la place de la viande parce qu’elle est trop chère. Les grossistes profitent de la situation, ils stockent le riz, le mil… pour les revendre plus chers surtout à l’approche du mois de carême. Nous prions le tout puissant pour qu’il nous viennent en aide sinon c’est très compliqué ».

Neissa Diallo commerçante de pagne au marché du golf : « Les conséquences se font sentir vraiment. J’importe mes pagnes de la Côte d’ivoire, du Togo. A cause de la fermeture des frontières mes marchandises sont bloquées et je perds de la clientèle. En attendant je vais me diriger vers la Guinée qui est aussi sous sanction de la CEDEAO »

Mme Sissoko  Fatoumata Konaté, enseignante : « Cette situation d’embargo ne fait que nous enfoncer dans un trou où on ne connait pas l’issue. Depuis la fermeture des frontières les choses deviennent de plus en plus compliquées avec l’augmentation des prix de certaines marchandises. Il faut que nos autorités pensent à négocier avec la CEDEAO pour l’embargo puisse être levé ».

Mariam Doumbia, comptable : « L’argent ne circule plus comme auparavant. Les commerçants ont diminué les prêts au niveau des établissements financiers parce qu’ils n’arrivent plus à importer des marchandises à cause de la fermeture des frontières. En tant que femme, j’ai remarqué une augmentation des prix de certaines denrées de première nécessité. Ce qui est inquiétant à quelques jours du début du mois de Ramadan ».

Fatoumata Keita, commerçante : « J’ai l’habitude d’aller prendre mes marchandises au Ghana. Les conditions ont vraiment changé depuis que l’embargo a été imposé à notre pays. Nous sommes obligés de faire recours à des motos taxis pour pouvoir traverser les frontières. Ce qui fait un coût supplémentaire pour nous ».

Bintou Keita

 

 

Media Elles