Saint valentin : Une fête au confluent des générations.
Depuis quelques années, la saint valentin qui n’était pas dans les habitudes d’une certaine génération de jeunes à tendance à faire effet de mode dans notre pays. S’agit-il d’une renonciation aux mœurs au profit de la mondialisation surtout avec l’essor des réseaux sociaux ? A quelques jours de ce rendez-vous romantique, nous sommes allés à la rencontre des Bamakois.
Ambiance festive, magasins décorés de fleurs et de cœur rouge, pour les uns ce 14 février est l’occasion de renouveler leur engagement et se faire de cadeaux, pour les autres c’est une fête purement commerciale.
Dans les coins et recoins de la ville surtout au niveau de la bibliothèque Nationale l’atmosphère affiche déjà les couleurs de la fête. Partout, des écoliers très heureux, se font plaisir en achetant des peluches au bord de la route.
ISSA COULIBALY, jeune vendeur de peluches ne cache pas sa satisfaction pour la Saint-Valentin « depuis le début du mois, mes ventes ont considérablement augmenté »se réjouit-il. Nous sommes à Kalaban coura dans la boutique de vente d’accessoires de Hervé. Dans le cadre des préparatifs du saint valentin des jeunes filles toutes contentes achètent des montres et ceintures personnalisées pour leur partenaire.
A quelque kilomètre de là, Lamine Doumbia se frotte la main. La plupart de sa clientèle constituer des hommes sont venus en nombre pour acheter de costume, pantalons et chemises de couleurs noir et rouge symbolisant l’amour.
Couples
Modibo, jeune d’une trentaine d’année nouvellement marié. Nous l’avons rencontré dans la boutique de Lamine « le 14 février un jour spécial pour nous les amoureux raison pour laquelle je suis venu acheter une belle paire de chaussures pour séduire encore plus ma femme »
Quant à Ouley, jeune fille de 22 ans elle est toute joyeuse et souriante. Faisant la navette entre les magasins de baco djicoroni golf, elle exprime son interet pour la saint valentin en ces termes : « Nous les filles, on préfère aller au restaurant avec nos copains pour terminer la soirée dans un appartement meublé pour immortaliser ce jour. J’ai même acheté une nuisette très sexy toute rouge juste pour faire plaisir à mon homme. »
Agée d’une soixantaine d’année Mariam Diop, nous indique que la Saint-Valentin est une fête pour la jeune génération. Du coup, elle préfère ne pas prendre part à cette fête qui ne rime pas selon elle avec son âge.
Pourtant jeune, Tidiane pense que la Saint-Valentin est une perte de temps et du gaspillage. « Nous les africains, nous aimons trop célébrer des fêtes inutiles qui n’ont rien avoir avec nos coutumes et religions. Nous devons plutôt penser à réduire le taux chômage et la pauvreté, mais surtout faire en sorte que le Mali soit un pays émergent. »
Tranquillement assise à côté d’une boutique dans le golf Fatim Keita : « Moi, je n’y crois pas vraiment à cette fête, pour moi la Saint-Valentin c’est comme tous les jours car j’aime mon mari comme au premier jour. Il n’y a pas jour spécial pour dire à son amour « je t’aime » et je ne vois pas l’importance d’attendre jusqu’à la Saint-Valentin pour lui montrer mon amour, pour moi c’est être fausse. »
Fatoumata Kane « Pour moi, il n’est pas question que mon homme ne m’offre pas de cadeaux le jour de la Saint-Valentin. C’est vrai que les belles paroles et les déclarations d’amour séduisent, mais un parfum de marque c’est encore mieux ou un bouquet de fleur d’argent de 10.000 billet. Pas question qu’il vienne les mains vides, sinon il dormira sur le canapé. »
Face à ces déclarations fracassantes l’on se demande si la sacrosainte a vraiment des adeptes dans notre pays, surtout en cette période ou les citoyens sont sous le poids de coutumes et la vie tristement chère.
Qu’à cela ne tienne à l’ère des réseaux sociaux, la date du 14 février ne saurait être inaperçue au sein d’une génération de plus en plus inspirer du mode de vie de l’autre monde.
FIFITA