Réponse aux besoins humanitaires : La MSDS partage les orientations de son département avec les partenaires
La ministre de la Santé et du Développement social, Colonel Assa Badiallo Touré, a rencontré, le lundi 8 avril 2024, les acteurs humanitaires intervenant au Mali. Objectifs : échanger sur la situation humanitaire générale au Mali et partager avec eux les grandes orientations de son département pour plus d’efficacité dans les interventions futures.
Dans son intervention, la ministre de la Santé et du Développement social, au nom des plus hautes autorités, a salué les efforts des acteurs humanitaires en faveur des populations maliennes.
« Les différentes missions que j’ai eu à effectuer à l’intérieur du pays m’ont permis de constater la présence de plusieurs acteurs humanitaires qui soutiennent les populations dans les différents secteurs de la vie, ce qui est très apprécié par les plus hautes autorités », a-t-elle déclaré.
Toutefois, il a déploré un manque de synergie et de coordination autour des services publics.
« Nous devons renforcer le mécanisme post-RRM qui nous conduira à la mise en œuvre des activités de soutien et de relèvement économique des populations », a conseillé la ministre de la Santé et du Développement social.
Colonel Assa Badiallo Touré a profité de l’occasion « pour appeler les acteurs humanitaires à revoir le mécanisme d’accompagnement des populations en situation de vulnérabilité et intégrer dans les actions, les conséquences liées surtout au retrait de certains partenaires opérationnels qui assistaient les populations au niveau communautaire ; à la disparité géographique dans la réalisation des programmes et des actions, surtout dans les régions du Nord ; aux conséquences de la faible production agricole au cours de la dernière campagne agricole dans plusieurs zones du pays ; à la crise énergétique, avec ses effets sur les activités économiques en général et les petits métiers en particulier ; aux effets de la crise économique et sécuritaire, entrainant une rareté de certains produits essentiels et une cherté sur les marchés locaux ».
Selon la cheffe du département de la Santé et du Développement social, « il devient alors impérieux d’adopter une approche coordonnée et ordonnée, afin de répondre au maximum à la demande sociale et conformément aux besoins des communautés ».
Et de préciser, « Il s’agira aussi de prioriser les actions à réaliser dans les localités les plus vulnérables, notamment les régions du Nord et du Centre. Pour ce faire, un cadre de concertation et de suivi devrait être mis en place et à laquelle j’accorde une importance capitale ».
Concernant les orientations, la ministre a insisté sur la nécessité de « poursuivre l’assistance humanitaire d’urgence en faveur des populations les plus affectées et de renforcer l’accès à l’éducation et à la santé et à aux abris et à l’eau dans les zones de retour et ou sur pression sécuritaire; faciliter le retour de nos compatriotes réfugiés; étendre et renforcer l’enregistrement biométrique des déplacés internes, pour plus d’efficacité et l’efficience dans la gestion des interventions humanitaires ; poursuivre la création des villages (Espoir) dans certaines capitales régionales, afin de rapprocher les centres de transit, des lieux de provenance des populations en situation de déplacement forcé ; mettre en place pour plus de synergie et avoir une véritable coordination des actions ».
Pour rappel, en janvier 2024, la situation présente de mouvement des populations comme suit : « 35 4739 personnes déplacées internes, 803 410 retournées volontaire depuis le début de la crise dont 69 000 au cours de l’année 2023, 209 774 réfugiés maliens dans les 3 pays voisins : Burkina Faso, Niger et Mauritanie, et 85 683 rapatriés volontaires ».
A .Diamouténé