MALI-RELANCE DU PROCESSUS ELECTORAL AU MALI: Les raisons du boycott des signataires de la déclaration commune du 31 mars

MALI-RELANCE DU PROCESSUS ELECTORAL AU MALI: Les raisons du boycott des signataires de la déclaration commune du 31 mars

Présents, hier au CICB, à la rencontre entre le président de l’Autorité indépendant de gestion des élections (AIG) et la classe politique, les cadres de des partis, regroupements de partis et organisations de la société civile signataires de la déclaration du 31 mars 2024 ont conditionné leur participation au processus électoral à la libération de leurs camarades détenus.

 

Quelques jours seulement après la levée de suspension des activités des partis politiques et associations à caractère politique par les autorités de la transition, le président de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) a rencontré, hier au CICB, la classe politique.

Cette rencontre entre le président de l’Autorité Indépendante de gestion des élections (AIGE) et les représentants de la société civile et des partis politiques visent à discuter et de déterminer le calendrier électoral. Il s’agit également d’assurer la transparence et l’organisation optimale des prochaines élections, en tenant compte des avis et des attentes de toutes les parties prenantes.

Comme on pouvait s’y attendre plusieurs acteurs politiques maliens ayant répondu à l’invitation de l’AIGE, ont déclaré suspendre leur participation au cadre de concertations tant que leurs camarades ne sont pas libérés.

Pour rappel, dix leaders politiques ont été placés sous mandat de dépôt par le tribunal de la Commune V de Bamako, le 24 juin dernier. Ils  sont accusés, notamment, « d’atteinte à l’ordre public » et « d’opposition à l’exercice de l’autorité légitime ».

Ils avaient été arrêtés le 20 juin, à Bamako, alors qu’ils participaient à une réunion privée au domicile de Moustapha Dicko, premier vice-président de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ).

« Nous sollicitons, de la part de l’AIGE, de demander aux autorités du pays de libérer nos 11 camarades politiques illégalement emprisonnés. Sur ce, nous décidons de suspendre notre participation au cadre de la concertation AIGE-Partis politiques » a indiqué Dr Mahamadou Konaté au nom de près de 80 partis politiques du pays.

« En lieu et place de la libération subséquente des 11 leaders politiques, les parties signataires ont été surprises d’une invitation précipitée de l’AIGE à une réunion de reprise des activités », déplore la coalition dans un communiqué.

Toutefois, la coalition précise que les partis et associations politiques signataires par devoir républicain ont tenu à répondre présentes à cette première rencontre, pour présenter leur décision de boycott des activités du cadre de concertation politique, aux organisations politiques sœurs et à l’AIGE, afin qu’elles s’impliquent davantage dans la libération des 11 détenus politiques.

« En espérant que le souci de l’apaisement du climat politique et social habite les autorités en place, les Parties signataires les encouragent à l’abandon pur et simple des poursuites contre nos camarades politiques, représentant de grandes formations politiques sans la participation desquelles ces types d’exercices démocratiques ne seraient pas suffisamment inclusifs », plaident la coalition.

Pour  les partis et associations politiques signataires de la Déclaration commune du 31 mars 2024 « seul un retour apaisé et crédible à l’ordre constitutionnel normal permettra de relever les grands défis auxquels notre patrie commune est confrontée ».

A D

Media Elles