Recrudescence des attaques terroristes au Mali : Des partis politiques apportent leur soutien aux FAMa

Recrudescence des attaques terroristes au Mali : Des partis politiques apportent leur soutien aux FAMa
Face à la recrudescence 
Depuis quelques jours, des attaques contre les civils et des camps militaires se multiplient dans les régions de Tombouctou et Gao au Mal. Face à cette situation, une trentaine de partis politiques ont, le lundi 18 septembre 2023, apporté leur soutien au gouvernement et aux Forces armées maliennes (FAMa). 
Ces partis  encouragent le gouvernement malien « à prendre toutes ses responsabilités avec fermeté pour défendre l’unité, l’intégrité territoriale, la paix et la stabilité dans le pays face au silence de la communauté internationale ».
Dans le document qu’ils ont signé, ces partis politiques «condamnent fermement ces meurtres et autres actes criminels commis à l’encontre des populations civiles innocentes et de leurs biens, ainsi que des camps et positions militaires sur l’ensemble du territoire »
Et de poursuivre : « Convaincus que la réussite de la transition passe par le rassemblement de toutes les forces politiques et sociales du Pays ; conscients de leur rôle primordial et incontournable dans l’accompagnement des actions de la transition ; dans la construction d’un Etat de droit, stable, uni, prospère et souverain ; et conscients de la gravité de la menace terroriste dans notre pays, particulièrement au Nord et au Centre, des tentatives sécessionnistes manifestes de certains groupes armés, et de l’urgence d’une action plus soutenue et plus vigoureuse de toutes les forces vives du pays aux côtés des FAMa contre le terrorisme et la criminalité organisée, nous partis politiques, encourageons le gouvernement à prendre toutes ses responsabilités avec  fermeté pour défendre l’unité, l’intégrité territoriale, la paix et la stabilité dans le pays ».
Par ailleurs, rappellent-ils, « l’intégrité territoriale et la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire ne sont pas négociables » et invitent tous les auteurs de la « déclaration de  guerre » à revenir à la raison.
A cet effet, ces partis politiques souscrivent à la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, dans l’intérêt de toutes les populations maliennes, sans discrimination aucune, conformément aux engagements des Autorités du pays et aux résolutions et recommandations du Dialogue National inclusif et des Assises Nationales de la Refondation.
« Nous invitons toutes les composantes de la Société malienne à œuvrer pour un Mali Un, indivisible, laïc, souverain et républicain, et rappelons qu’elles s’associeront à toutes les mesures que le Gouvernement et les Forces de Défense et de Sécurité prendront pour assurer l’intégrité territoriale du pays, la protection des Maliens et de leurs biens ; rappelons que toutes les questions touchant la vie d’une communauté quelle  qu’elle soit ne peuvent être réglées que dans le cadre d’un dialogue intra-maliens », précise le document.
Les partis signataires de ce document dénoncent le comportement de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). « La recrudescence des attaques armées violentes et complexes, ciblées perpétrées annoncées ci-avant, occasionnant massacres épouvantables,  destructions, incendies et pillages de villages et hameaux ainsi que des déplacements massifs des populations civiles, vols de milliers de têtes de bétail, constituent des actes de violation flagrante des droits humains et de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et les Groupes armés terroristes », déclarent-ils.
Par ailleurs, les partis signataires « dénoncent le mutisme persistant et incompréhensible » des défenseurs des droits de l’Homme, des États démocratiques, des organisations sous régionales et régionales (CEDEAO, Union africaine, Union européenne, Nations Unies) face à cette situation dangereuse pour la République du Mali et ses communautés, à ces atrocités meurtrières, ces graves violations des droits humains les plus  élémentaires.
« Nous appelons à la responsabilité de la Médiation internationale pour qu’elle oblige tous les mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du  processus d’Alger, à répondre à l’appel du Gouvernement pour revenir à la table de négociations », plaide la classe politique.
L’occasion était aussi bonne pour les partis signataires de lancer un appel pressant à la classe politique malienne et à tous les protagonistes du regain de tensions, à faire preuve de retenue, de maturité et de  patriotisme, à s’unir autour des Autorités de la Transition et à renforcer leurs propositions, en vue de créer les conditions nécessaires pour faire face aux défis du pays.
Par la même occasion, « ils s’engagent à appuyer les initiatives des autorités de la transition pour combattre le terrorisme et le grand banditisme, afin d’enrayer l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national et défendre l’intégrité territoriale du pays, diligenter des enquêtes impartiales en vue d’identifier et d’appréhender les auteurs et les commanditaires des massacres des populations civiles et militaires, ainsi que des dégâts occasionnés lors de ces attaques inhumaines et de les traduire devant les  juridictions compétentes ».
Enfin, ces partis prévoient l’élaboration d’un Mémorandum contenant des proportions de sortie de crise qui sera soumis très prochainement aux autorités de la transition.
Parmi les partis signataires du document figurent des grands partis, entre autres, le RPM, PS Yelen Kura, FUSI-Mali, RDA-Mali, PMDS, NCA, ADEMA-PASJ, URD, MPM, PPP -Djama jigi, PMTR-Sentinelle Mali-Kura, ADP-Maliba, APP, NEMA, CEM-FJT, ADEPM, CDP-Mali-Kura, etc.,
F D

Media Elles