RECRUDESCENCE DE DISPARITIONS FORCEES AU MALI : La CNDH invite les autorités à plus de vigilance
La Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH), dans un communiqué, signé de son président, Aguibou Bouaré, a exprimé son inquiétude face au phénomène de disparition forcée des personnes au Mali ayant connu une recrudescence depuis un certain moment.
En effet, ledit communiqué fait suite à la disparition de notre confrère, directeur de publication du journal « Le Démocrate », Aliou Touré, non moins Secrétaire administratif du Collectif pour la Défense de la République (CDR). De plus en plus, les voix discordantes peines à se faire entendre au Mali.
Le président de la CNDH, Aguibou Bouaré, a profité du cas récent de disparition forcée pour inviter les autorités à plus de vigilances face à cette situation.
« Depuis un certain moment, nous enregistrons plusieurs allégations de disparitions forcées dont la dernière concerne un journaliste répondant à l’identité d’Aliou Touré ».
Aussi, a-t-il souligné, la CNDH est sur pied d’œuvre à son tour pour que tout soit mis en lumière.
« Conformément à notre mandat légal, nous avons ouvert un dossier d’investigation aux fins d’établissement des faits. Nous souhaitons que toutes les personnes victimes de disparition forcée soient retrouvées saines et sauves. Rappelons que l’Etat à l’obligation principale de respecter, de faire respecter les droits fondamentaux, protéger toute personne et ses biens sur le territoire Malien. Nous recommandons aux autorités de tout entreprendre en vue de retrouver les personnes qui seraient de disparition forcée ».
Il ressort du communiqué de la CNDH qu’au regard des lois internationales, les disparitions forcées sont constitutives de « crimes contre l’humanité ».
« Nous réaffirmons qu’en vertu de la convention internationale, à laquelle le Mali fait partie, protégeant toutes les personnes contre la disparition forcée, entrée en vigueur en 2010, les actes de disparition forcée peuvent être constitutifs de crimes contre l’humanité. Nul n’est à l’abri de la violation des droits de l’homme et sa protection est une responsabilité partagée ».
F D