Ratio Infirmiers-Infirmières en Afrique : 14,1 agents pour un million d’habitants en 2023

Le Mali, à travers de la communauté internationale, a célébré, hier lundi 12 mai 2025, la Journée internationales des infirmières, sous le thème : « Nos infirmières. Notre futur. Prendre soin des infirmières pour une économie et des systèmes de santé plus forts ».

Dans son message à l’occasion de la Journée internationale des infirmières, le directeur régional par intérim de l’OMS pour l’Afrique, Dr Chikwe Ihekweazu, a déclaré : « le soutien apporté au personnel infirmier est indispensable à la construction de systèmes de santé résilients, équitables et performants ».

Aussi, a-t-il salué : « les investissements récents dans la formation et l’enseignement des soins infirmiers dans la Région africaine qui commencent à produire des résultats ».

Et de préciser : « Le nombre d’infirmiers et d’infirmières a presque doublé, passant de 900 000 en 2018 à 1,7 million en 2023. Cette augmentation substantielle a entraîné une amélioration notable de la proportion d’infirmières et d’infirmiers par rapport à la population, qui est partie de 8,7 pour s’établir à 14,1 infirmières/infirmiers pour un million d’habitants », a-t-il révélé.

Par ailleurs, reconnait-il : « Malgré cette avancée, la Région africaine a l’une des proportions les plus faibles du monde. Le personnel infirmier constitue à lui seul 66% du déficit anticipé de 6,1 millions de professionnels de la santé que connaîtra la Région d’ici à 2030. Cette pénurie restreint l’accès aux services de santé essentiels, allant de la santé de la mère et de l’enfant jusqu’à la prise en charge des maladies chroniques, et freine les avancées vers l’instauration de la couverture sanitaire universelle ».

Et le directeur régional par intérim de l’OMS pour l’Afrique, d’ajouter : « Dans le même temps, bien que 43 % de nos infirmiers et infirmières sont âgés de moins de 35 ans, une grande partie d’entre eux ne bénéficie ni d’un encadrement structuré ni ne jouit de perspectives de carrière clairement définies…Dans notre Région, 42 % du personnel infirmier envisage de s’expatrier, une dynamique préoccupante qui pourrait entraîner une perte importante de compétences essentielles et fragiliser davantage nos systèmes de santé déjà vulnérables.. En moyenne, les pays africains sont confrontés à un déficit de 43 % en ce qui concerne le financement alloué aux personnels de santé ».

Toutefois, Dr Chikwe Ihekweazu dit fonder l’espoir sur la Charte d’investissement dans les ressources humaines en santé en Afrique entérinée par les dirigeants africains en 2024, qui, selon lui, jette les bases pour un progrès durable.

« De nombreux pays génèrent désormais des données probantes, favorisent le consensus à travers des dialogues nationaux inclusifs et élaborent des pactes d’investissement alignés sur leurs priorités et besoins spécifiques », s’est-il félicité.

A Diamouténé