Protection des droits des enfants inculturés et techniques de vulgarisation en langues locales : Un combat de GRADEM dans les communes rurales de Bénéna, Ténédougou et Mountougoula.

Protection des droits des enfants inculturés et techniques de vulgarisation en langues locales : Un combat de GRADEM dans les communes rurales de Bénéna, Ténédougou et Mountougoula.

Par L’ Indicateur du Renouveau

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Renforcement du transfert de compétences et de connaissances entre les organisations de la société civile pour un meilleur accès des enfants à leurs droits fondamentaux en milieu rural défavorisé au Mali » financé par le gouvernement allemand (BMZ) et Kinderrechte Afrika (KiRA), le Groupe de recherche action droits de l’enfant Mali (GRADEM) a organisé, du 10 au 15 novembre 2021, un atelier de renforcement des capacités des membres de trois organisations de la société civiles partenaires du projet P6032 sur les droits de l’enfant « inculturés » et sa promotion en langues locales en milieu rural défavorisé.

L’objectif de cet atelier était de renforcer les capacités des Organisations de la société civile (OSC) sur les droits des enfants « inculturés » et les techniques de vulgarisation en langues locales.
L’atelier a réuni 15 participants dont 4 femmes, tous membres de trois organisations de la société civile (OSC) à savoir : Seniwe, Soli-Aim et Kabu-Wolo, partenaires du projet. Ils sont venus des communes rurales de Bénéna, Ténédougou et Mountougoula.
Pendant six jours, les participants ont échangé sur la différence entre le besoin, le droit, le devoir et la responsabilité ; les principaux textes régissant les droits de l’enfant (CDE, CADBE 3), ainsi que les expressions, mots pour parler des droits de l’enfant sans heurter les sensibilités de la communauté, la contextualisation des droits de l’enfant en fonction des réalités de leur milieu, l’information, la sensibilisation des communautés à partir des proverbes et un argumentaire fort.

Selon le directeur exécutif du GRADEM, Antoine Akplogan, au Mali, le chemin à parcourir est encore long concernant l’harmonisation des textes juridiques et le changement de comportement des communautés pour la création d’un environnement « plus protecteur favorable à la promotion et à la protection de l’enfant en bâtissant une société citoyenne au profit du développement intégré de l’enfant », malgré les progrès réalisés par l’Etat et les organisations de la société civile, les acteurs de la protection des droits de l’enfant dans l’application effective de la CDE/CADBE au Mali.
Car, explique-t-il, de nombreux personnels des organisations de la société civile et communauté à la base manquent à présent de connaissances professionnelles en matière de promotion des droits de l’enfant en milieu rural défavorisé.
« Nous avons travaillé dans 76 villages pendant 4 ans et nous avons aidé les villages à dynamiser dans le cadre de la scolarisation des enfants. Après tout ce temps, nous avons décidé de former un partenariat avec trois autres ONG dans trois communes différentes où nous n’avons pas d’activités pour que ces associations arrivent à reproduire elles-mêmes ce que nous avons fait auprès des communautés afin que tous les enfants aient la chance d’aller à l’école et que les parents sachent leurs responsabilités et devoirs pour soutenir les enfants au niveau local. Tout ne doit pas être laissé à l’Etat, la communauté doit s’investir dans l’éducation des enfants », a ajouté Antoine Akplogan.

A. Diamouténé

 

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