Protection des droits des enfants : GRADEM plaide pour l’accès des enfants à leurs droits fondamentaux en Commune IV de Bamako

Protection des droits des enfants : GRADEM plaide pour l’accès des enfants à leurs droits fondamentaux en Commune IV de Bamako

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet : «Soutien aux groupements d’enfants et jeunes, pour une protection plus efficace de leurs droits au Mali», financé par l’ONG Terre des Hommes Suisse(TDH), le Groupe de Recherche, Action Droits de l’Enfant Mali(GRADEM) a organisé, le lundi 24 juillet 2023 à la mairie de la commune IV du district de Bamako, une journée de plaidoyer des groupements d’enfants et jeunes filles aide-ménagères pour un meilleur accès à leurs droits fondamentaux. En plus du directeur exécutif du GRADEM, Antoine Akplogan et du directeur de la Cellule nationale de lutte contre le travail des enfants, Amadou Thiam, la cérémonie a réuni les représentants de la Coalition malienne pour les droits de l’enfant (COMADE), de la mairie, du Conseil national de la jeunesse et du Centre d’animation pédagogique(CAP).

Le représentant du maire de la Commune IV du District de Bamako, Modibo Sidibé a remercié GRADEM et ses partenaires pour l’organisation de cette journée de plaidoyer. Il a réaffirmé l’engagement du conseil communal de la Commune IV à accompagner GRADEM pour la protection des droits des enfants au Mali.

Selon le directeur exécutif du GRADEM, Antoine Akplogan, cette journée vise à sensibiliser les enfants, les parents et les autorités pour une meilleure prise en charge de la protection des enfants au niveau de la Commune IV de Bamako précisément les enfants aide-ménagères et aussi les enfants des familles.

« Aujourd’hui, nous assistons à une violation flagrante des droits des aide-ménagères dans ce sens que très peu d’aide-ménagères sont employées ou orientées à l’emploi par des agences. Toutes ces filles-là sont embauchées de façon informelles et ne bénéficient pas de ce que disent les textes », a-t-il déploré.

« Notre plaidoyer est qu’aujourd’hui, le Conseil national des jeunes, la mairie et les associations puissent se mettre ensemble pour créer des agences de placement à l’emploi qui répondent à la protection des droits des jeunes filles aide-ménagères et à la réduction du chômage des jeunes en Commune IV », a précisé Antoine Akplogan.

Et d’ajouter : « Nous lançons un appel aux plus hautes autorités du Mali de faire en sorte que le travail des jeunes filles aide-ménagères puisse être protégé au Mali. Ce travail ne peut se confondre dans le code du travail au Mali parce que c’est un travail socialisant qui a plusieurs entités : l’entité en nature et l’entité en espèce. Si le Mali peut faire un grand pas en adoptant une forme sociale de ce travail, cela va protéger les filles et permettre aux citoyens lambda de respecter les textes du pays ».

Le représentant de la Coalition malienne pour les droits de l’enfant (COMADE), Moussa Ibrahim Famanta a salué les efforts du GRADEM et ses partenaires dans la protection des droits des enfants au Mali.
« Nous sommes là aujourd’hui pour accompagner le GRADEM. Je suis très ému du rôle que joue GRADEM dans le plaidoyer pour la défense des droits des enfants au Mali. Nous voulons que l’environnement protecteur de l’enfant soit une réalité au Mali surtout en cette période de crise. Le Mali a signé beaucoup de conventions au niveau national, sous- régional et international, malgré toutes ces lois, il reste beaucoup à faire pour l’environnement protecteur de l’enfant dans notre pays », a-t-il indiqué.

Quant au directeur de la Cellule nationale de lutte contre le travail des enfants, Amadou Thiam, il a exprimé sa satisfaction. « Nous sommes réconfortés par cette activité de plaidoyer parce qu’elle contribue à l’atteinte des objectifs fixés par notre service. Qui parle de plaidoyer parle de promotion de la lutte contre le travail des enfants. C’est un sentiment de satisfaction que j’ai ce soir », s’est-il réjoui.

Notre collaboration avec GRADEM, a poursuivi Amadou Thiam, est franche et basée sur le professionnalisme. « Les actions menées par GRADEM contribuent à l’atteinte des objectifs visés par l’Etat en matière de protection des droits des enfants. Dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants GRADEM fait beaucoup en lieu et place de l’Etat et l’Etat se doit de l’accompagner », a-t-il déclaré.

La cérémonie a été marquée par des poésies, des Slams et des Sketch présentés par les enfants sur le rôle des parents dans l’éducation des enfants, la maltraitance d’une jeune fille aide-ménagères, le travail domestique, sur la protection des jeunes filles aide-ménagères, l’éducation des enfants en milieu scolaire, l’accès au travail.

Rappelons que plus de 1513 jeunes filles travailleuses actives ont été accompagnées par les associations membres du GRADEM à travers l’informations, la sensibilisation, sur leurs droits et devoirs, la protection et la défense contre les abus, le retrait et la réinsertion en famille, le renforcement de capacité en travail domestique dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Soutien aux groupements d’enfants et jeunes, pour une protection plus efficace de leurs droits au Mali», financé par Terre des Hommes Suisse(TDH).

A Diamouténé

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