Protection de l’Enfant : La COMADE toujours en première ligne du combat
La Coalition malienne pour les droits de l’enfant (COMADE) a organisé le samedi 25 juin 2022 à la Cité des enfants la cérémonie de commémoration des journées du 12 juin et 16 juin respectivement : Journée internationale de lutte contre le travail des enfants ; et Journée de l’Enfant africain. Le thème retenu est : « Zéro maltraitance pour le respect des droits de l’enfant ».
Le représentant du parlement national des enfants, Arouna Traoré a lancé un cri de cœur aux acteurs de faire de la question de l’enfance un sujet primordial surtout, dira-t-il, pendant les situations de crise et de conflit. « Les enfants méritent toute l’attention particulière et doivent avoir tous leurs droits pour être des futurs responsables », a-t-il plaidé.
Marc Diarra, chargé de programme au Groupe de recherche action droits de l’enfant Mali(GRADEM) a réaffirmé l’engagement de sa structure pour la protection et la défense des droits des enfants au Mali. « GRADEM est un partenaire, qui a contribué à la réussite de cette cérémonie de commémoration à travers la mobilisation des enfants et d’autres actions. Nous avons pu mobiliser plus de 500 enfants. GRADEM sera toujours aux cotés des enfants et nous allons continuer à soutenir toutes les actions qui vont dans le sens de la protection des enfants et de la défense de leurs droits. On peut compter sur GRADEM pour les éditions à venir », a-t-il promis.
Pour sa part, le président de la COMADE, dira que l’objectif de cette célébration des 12 et 16 juin est d’interpeller les citoyens et les autorités sur la protection des enfants au Mali. « La société civile a décidé de célébrer cette fois-ci le 12 juin et le 16 juin de l’édition 2022 pour des raisons dues à la proximité des deux dates et surtout à la mobilisation des acteurs de la protection des enfants pendant toute la durée du mois de juin afin d’impacter positivement la nation malienne pour qu’elle contribue davantage à la protection des enfants en ces périodes de crises multiformes et de ses effets néfastes sur la vie des enfants au Mali. La COMADE réunit plus de 106 ONG et associations de défense des droits de l’enfant. Chaque année, c’est l’état qui nous invite. Cette année, nous avons voulu, nous-mêmes, organiser une journée où les structures membres et les enfants, qu’elles encadrent, viennent faire passer leur message de plaidoyer devant les autorités et les personnes ressources et les personnalités des quartiers », a indiqué Antoine Akplogan.
Et de poursuivre : « La spécificité de cette journée est que ce sont les enfants, qui parlent de leurs souffrances, de leur réalité. Ensuite la parole est donnée aux autorités et aux partenaires techniques et financiers pour apporter leur point de vue et propositions de solution ou des engagements. Cette année c’était la première édition. La COMADE sera toujours en première ligne pour la protection et la défense des droits des enfants du Mali. Avec l’accompagnement de nos partenaires, il y aura d’autres éditions dans les années à venir ».
La cérémonie a été également marquée par des messages de plaidoyer des jeunes filles aide-ménagères, des enfants des familles déplacées, des enfants parlementaires, entre autres.
Pour rappel, le 12 juin est la journée mondiale contre le travail des enfants. Le travail des enfants perpétue le cercle vicieux de la pauvreté car il empêche ceux-ci d’acquérir les compétences et l’éducation nécessaires pour améliorer leur avenir. L’Organisation internationale du travail (OIT) a adopté les Conventions 138 et 182 respectivement sur l’âge légal des enfants travailleurs et sur les pires formes de travail des enfants. Ces conventions mettent l’accent sur l’importance d’une éducation de base gratuite pour l’enfant et sur la nécessité de soustraire tout enfant des pires formes de travail tout en assurant sa réadaptation et son intégration sociale.
Quant à la Journée du 16 juin, elle est celle de l’enfant africain organisée chaque année depuis le 16 juin 1991 par l’Organisation de l’unité africaine (actuelle Union africaine), en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto en Afrique du Sud par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976.
A D
