Promotion des stratégies et méthodes éducatives sans violence : Des femmes de Pelengana et de Sakoiba à l’école du GRADEM
Le Groupe de recherche Actions, Doits de l’enfant Mali (GRADEM) organise, du 17 au 19 avril 2024 à Ségou, un atelier de renforcement des capacités de 25 femmes leaders, 5 jeunes filles, 5 autorités locales et 2 points focaux municipaux des communes rurales de Pelengana et de Sakoiba sur les méthodes et stratégies éducatives non violentes en matière de violences domestiques.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Renforcement de capacités sur l’éducation non violente, le leadership de 25 femmes et 05 jeunes filles rurales », mis en œuvre par le GRADEM en partenariat avec les collectivités locales de Pélengana et de Sakoïba et les coopératives protectrices des droits de l’enfant et de la femme, actives dans leurs localités. Les participants ont venus des villages de Djigo, Koukoun, Fanzana et M’Pèba(commune de Pelengana), et de Sirakoro (commune de Sakoiba).
Selon le directeur exécutif du GRADEM, Antoine Akplogan, l’objectif de cet atelier est de renforcer la capacité de 25 femmes leaders et 5 jeunes filles sur quelques stratégies et méthodes éducatives sans violence. « GRADEM et ses partenaires s’engagent pour renforcer les capacités des femmes dans la promotion de l’éducation sans violence et sans châtiment corporel dans leurs villages. Ce renforcement de capacité fait suite à deux autres de l’an1 », a-t-il fait savoir, exhortant les participants à faire la restitution de la formation dans leurs localités respectives. « L’année dernière, après la formation, chaque village a fait la restitution. Cela a permis à ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement de bénéficier indirectement des connaissances que vous avez acquises ici, cela a été un succès. Cette année encore, nous allons prendre les dispositions pour que chaque participant puisse aller faire la restitution dans sa localité », a-t-il assuré.
Les autorités administratives et traditionnelles locales ont apprécié à sa juste valeur l’initiative du GRADEM de renforcer les capacités des femmes sur les méthodes et stratégies éducatives non violentes. « Je remercie GRADEM pour l’initiative parce que former les femmes dans le cadre des violences basées sur le genre et comment éduquer l’enfant sans violence est un plus. Si GRADEM pour élargir encore, prendre en compte d’autres communes, augmenter le nombre de village, en ce moment le groupe cible va s’augmenter parce que si on va vers la nouvelle génération il faut qu’on les forme simultanément. En ce moment on aura un résultat. Tant qu’il y aura le dialogue, il y aura le vivre ensemble, la paix, la cohésion sociale. Tant qu’il y aura le dialogue, il n’y aura pas de soupçons, il n’y aura pas de violences domestiques », a déclaré Mme Diabaté Mamou Bamba, maire de la commune rurale de Pelengana.
« Je remercie GRADEM d’avoir initié cette formation au profit de nos communes. Vu l’importance de cet atelier pour nos populations nous demandons à GRADEM d’étendre la formation à d’autres villages de nos communes », a ajouté Oumar Diarra, 3ème adjoint au maire de la commune rurale de Sakoiba.
Pour Amidou Diarra, chef de village de Djigo, cette formation est la bienvenue parce qu’elle nous aide les autorités traditionnelles dans leur travail. « Quand il y a l’entente dans le village, le chef de village et les habitants sont contents mais en cas de violence, tout le monde sera mécontent dans le village. Si GRADEM, à travers cette formation, nous offre l’opportunité d’éviter les violences surtout les violences domestiques, nous ne pouvons que nous en réjouir et les remercier », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le directeur régional de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille de Ségou, Danseni Coulibaly a affirmé : « Je suis très ravi de la tenue de cet atelier qui n’est pas le premier mais c’est la suite d’une série de renforcement de capacités des femmes. C’est l’occasion pour moi de féliciter GRADEM pour toutes ses interventions à l’endroit des femmes pour le renforcement de leurs capacités afin qu’elles puissent faire face aux différentes actions de développement communautaire surtout la protection des enfants au niveau communautaire ».
A Diamouténé