Promotion de la parentalité position et de l’éducation non violente : GRADEM renforce les capacités de 20 agents des services déconcentrés de l’Etat

Promotion de la parentalité position et de l’éducation non violente : GRADEM renforce les capacités de 20 agents des services déconcentrés de l’Etat

Le Groupe de Recherche Action Droits de l’enfant Mali(GRADEM) a organisé, du 12 au 13 octobre 2023, un atelier de renforcement des capacités de 20 agents des services déconcentrés de l’Etat à Bamako sur la parentalité positive et l’éducation à la non-violence. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcement de l’environnement protecteur de l’enfant par la parentalité positive et l’éducation à la non-violence (REPEPPEN) », mis en œuvre au Mali dans les régions de Koulikoro, Ségou et le district de Bamako par GRADEM en partenariat avec les ONG Espace Solidarité Globale Benin (ESGB), Cercle International pour la Création du Cameroun (CIPCRE), Organisation Panafricaine pour la Recherche et la Protection des Violences faites aux Femmes et aux Enfants du Ghana (PAORP-VWC) et l’ONG internationale Kinderrechte Afrika e.v. sur co-financement du BMZ.

Au Mali, le GRADEM travaille depuis 2010 auprès des communautés villageoises pour la promotion des droits de l’enfant, particulièrement des filles. Dans les communes d’intervention, des études de maltraitance en 2016 et 2017 ont révélé que le châtiment corporel demeure une réalité dans nos écoles, nos familles ainsi que dans nos communautés.
Lors des focus group, il est ressorti dans les réponses des participants à plus de 80% que la citation « Qui aime bien, châtie bien » est avancé pour justifier les violences sur les enfants. « On se rend également compte que le changement de comportement pour une meilleure protection des droits des enfants reste insuffisant et doit être consolidé pour un encrage solide dans les communautés rurales majoritairement analphabètes ou de nombreux parents restent encore réfractaires aux questions de la non-violence sur les enfants ».

Il s’agit pour GRADEM, à travers cet atelier, d’amener les agents des services déconcentrés de l’Etat à: amplifier les opportunités dans leurs communautés pour promouvoir les bonnes pratiques de la bienveillant des enfants parentalité positive dans les familles, outiller les participants du cadre légal juridique soutenant la promotion de l’encadrement dans les familles et communautés, concevoir un plan d’action concret qui soutient des possibilités de collaboration entre acteurs dans le traitement des thématiques suffisamment approfondies pour promouvoir des bonnes pratiques de la parentalité positive au sein des familles.

« Il a été constaté que la plupart des enfants vivent dans un environnement violent. Pour pouvoir palier à cela, il y a le GRADEM qui a eu un financement pour un projet de 3 ans sur la parentalité positive et l’éducation non violente. De ce fait pour qu’il y ait un changement il faut obligatoirement que les acteurs concernés soit formés sur la parentalité positive et l’éducation non violente. Les parents moniteurs ont été formés. Il y a eu la formation des organisations de la société civile à Fana et à Ségou. Il y a eu aussi le renforcement des capacités des services techniques à Ségou et à Bamako, les leaders religieux ont été formés. Il faut que toutes les couches sociales soient formées sur la parentalité positive et l’éducation non violente », a indiqué Ayaba Ingrid Vosden, chargé du projet REPEPPEN.
Selon Housseini Oulogueme, agent de la direction nationale de la promotion de l’enfant et de la famille, cet atelier est important pour les agents de l’état qui interviennent dans la protection de l’enfant au Mali. « C’est d’une importance capitale pour nous parce que nous-mêmes nous nous occupons de l’éducation des enfants. Nous avons appris que la parentalité positive est l’ensemble des bonnes pratique éducatives sans utiliser la violence qu’elle soit physique ou émotionnelle. Nous avons vu aussi les types de parentalité qui sont : le type démocrate, le type autoritaire, le type permissif et le type négligeant », a-t-il expliqué.

Et d’ajouter : « GRADEM est notre partenaire nous collaborons depuis longtemps avec GRADEM, nous allons continuer sur cette lancée. La vision de GRADEM et celle de la direction nationale de la promotion de l’enfant et de la famille sont identiques. Nous serons toujours aux cotés de GRADEM pour mener à bien des actions pour la protection de l’enfant ».
Pour sa part, Fatoumata Diarra, de l’académie d’enseignement de la rive droite de Bamako, a salué l’initiative du GRADEM d’organiser cet atelier.

« C’est une très bonne initiative. Quand un parent sait qu’un enfant peut être éduqué sans la violence ce parent aura beaucoup à gagner dans l’avenir dans ce sens que l’enfant sera traité de façon positive. La compréhension sera facile à l’école. Cet enfant même fera que les enseignants auront moins de problème en classe. La parentalité positive doit engager tous les parents à la maison, dans la société à l’école, dans tout l’environnement de l’enfant », souligné Fatoumata Diarra.
Quant au sergent-chef Mory Togola de la brigade des mœurs, il a réitéré la disponibilité de son service à accompagner GRADEM dans la promotion de la parentalité positive et de l’éducation non violente. « Nous sommes à la disposition du GRADEM nuit et jour. Nous avons déjà beaucoup travaillé », a-t-il fait savoir.

A D

 

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