Projet de loi portant protection et promotion de l’enfant au Mali : Les contributions des acteurs nationaux pour enrichir le document
Le consortium Groupe de recherche Action droits de l’enfant (GRADEM), SOLI-AM, et la Coalition malienne des droits de l’enfant (COMADE), avec l’appui financier de VOICE et SOS Village d’Enfant Mali, organise du 13 au 15 décembre 2021, au Mémorial Modibo Keita, un atelier d’appréciation du contenu du projet de loi portant protection de l’enfant.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le Secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Chiaka Magassa, en présence du président de la COMADE, Antoine Akplogan, de la représentante du Parlement des enfants, Awa Dicko, de la Coordinatrice du projet VOICE, Korotimi Dakouo, et du représentant de SOS Village d’Enfant du Mali.
La représentante du Parlement des enfants, Awa Dicko, dit fonder son espoir que le projet de loi portant protection de l’enfant « amènera le respect strict des droits fondamentaux des enfants tels que le droit à un extrait d’acte de naissance, du droit à un traitement également, de l’interdiction de la discrimination, de la protection de l’enfant vulnérable ; la prise en charge en matière de la santé, de l’éducation, de la formation ainsi que la protection de l’enfant contre les maladies dans le contexte du VIH, de violences ; l’exploitation économique ou sexuelle et que les mesures de prévention, de protection seront prises dès le retour en famille des enfants associés aux forces ou groupes armés ».
Selon sa coordinatrice, Korotimi Dakouo, au Mali, le programme VOICE travaille avec les personnes en situation de handicap, les femmes en risque d’exploitation, d’abus et/ou de violence, les jeunes et personnes âgées vulnérables.
« Les activités de la COMADE cadrent parfaitement avec l’un des domaines stratégiques de VOICE en l’occurrence la protection des enfants. En tant qu’acteur pour la protection des droits des enfants, nous espérons que les résultats, qui sortiront de ces travaux, seront pris en compte par les autorités notamment le ministère de tutelle pour que les vides soient comblés afin que les enfants puissent réellement bénéficier de leurs droits », déclare la Coordinatrice du projet VOICE.
Quant au président de la COMADE, Antoine Akplogan, il souligne que l’objectif de cet atelier est de contribuer à l’adoption du projet de loi portant protection de l’enfant à travers sa relecture poussée en rapport avec les problématiques actuelles de la protection de l’enfant au Mali.
« La COMADE fera non seulement ses observations sur les articles qui poseront problème, mais aussi apportera ses pertinentes contributions qui vont être versées aux autres contributions sollicitées. Nous allons tout faire pour que nos contributions soient de taille en tenant compte des réalités maliennes pour que le nouveau projet de loi portant protection de l’enfant puisse vraiment refléter nos valeurs culturelles et faire aussi référence à la Charte africaine des droits de l’enfant », a précisé Antoine Akplogan.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Chiaka Magassa, a reconnu que le renforcement de l’environnement juridique apparait aujourd’hui comme une condition sine-qua- non pour la protection et la promotion de l’enfant au Mali.
« Avec la nature mouvante et multidimensionnelle de la protection de l’enfant, le Code de protection de l’enfant doit se conformer aux contenus de certains textes nationaux auxquels il emprunte », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « La future loi portant Code de Protection de l’Enfant doit apporter des réponses appropriées aux préoccupations particulières actuelles telles que la délinquance juvénile, l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales, la protection des enfants victimes et témoins d’actes criminels, l’association des enfants aux groupes armés ».
Enfin a fait savoir le Secrétaire général, cet atelier permettra l’intégration dans le document des observations écrites des organisations de la société civile dont la COMADE, en tant qu’éléments de participation.
A. Diamouténé