PRESIDENTIELLE-2022 : Yamoussa Camara, la mauvaise conscience de SBM
Par L’ Indicateur du Renouveau
Depuis plusieurs jours, circulent sur les réseaux sociaux les commentaires de Yamoussa Camara sur son ouvrage de 324 pages publié « Présumé coupable », « Ma part de vérité ». Le livre, en rupture, aurait atteint la barre de vente de plus de 2 000 exemplaires, éclabousse Soumeylou Boubèye Maïga, à quelques mois de la présidentielle de 2022.
Dans cet ouvrage, le général à la retraite, Yamoussa Camara, tente de clamer son innocence pour ce qui concerne l’affaire de disparition des21 bérets rouges.
A l’en croire, son implication dans cette affaire tient son origine de sa bonne collaboration avec le chef de l’Etat d’alors, Ibrahim Boubacar Kéita, qui l’écoutait plus sur des sujets brûlants de la Nation que son Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga.
Yamoussa Camara rejette toute son implication dans l’affaire des bérets rouges. Il charge dans cet ouvrage l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, d’être à la base de son incarcération. Et cette révélation tombe à l’orée de la présidentielle de 2022, fixée au mois de février prochain.
SBM pourra-t-il surmonter cette révélation fulgurante à son sujet par le général à la retraite Yamoussa Camara ?
En tout cas, les adversaires de Boubèye ne chercheront pas loin pour l’abattre dans la course à la présidentielle. Déjà des voies se lèvent pour dénoncer d’autres bourdes du « hérisson ».
Yamoussa Camara nie toute implication dans cette affaire de disparition des bérets rouges.
« Si la loi est égale pour tous et qu’il y a eu une réelle velléité de dissimuler des disparus à travers les listes de déploiement, les coupables sont pour sûrs: le commandant RCP, son chef hiérarchique, le CEM, l’actuel CEMP (sous-chef chargé des opérations au moment des faits), le sous-chef Administration et le commandant du théâtre d’opération ».
Il s’agit en l’occurrence « du Général Ibrahim Fané, Général Oumar N’dao, Col Ladji Moussa Kéita et du Général Didié Dakouo.
« Ce sont eux qui ont établi et/ou manipulé la fameuse liste et recevaient les droits. Ils n’ont jamais été inquiétés. C’est bien là, la clé de l’épais mystère qui pèse sur le dossier et qui utilise le déroulé du procès. Lors de la mise en scène de Sikasso, la liste fut remise au Parquet pour comparaison immédiate. Ce fut l’une des causes du blocage. La Cour ne franchira pas les limites. Boubèye ne le souhaite pas. Le président IBK lui-même n’en voudra pas. Qui ose soutenir encore que nul n’est au-dessus de la loi? Je n’ai signé aucun document en rapport avec la liste de déploiement dont il est question. En plus, les chefs hiérarchiques qui gèrent au quotidien les effectifs n’ont à aucun moment signalé de cas de disparition.
De mon propre chef et sur la foi des rumeurs, j’ai désespérément besoin d’obtenir quelques pots-de-vin d’informations. L’affaire avait été suffisamment verrouillée. Elle ne fut ébruitée que le 30 avril 2013 à la suite de querelles intestines, bien après la fin de la transition.
J’étais en déplacement à l’extérieur du pays. Sans indices, sans charge, sans aucune preuve et dans l’indifférence générale, j’endosse depuis des années, le «ni-ni», n’être ni jugé ni innocenté: un statut honteux et liberticide imposé par les maîtres du jour », a soutenu l’ancien ministre de la Défense. Cette nouvelle révélation risquerait de remettre sur selle l’affaire des bérets rouges dont beaucoup regrettent les clauses de ce procès et qui éclabousse l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga dont la réaction de démentie se fait attendre.
O.D.