Pour protester contre la dispersion de la marche funèbre par les forces de l’ordre: Les agents de santé du Csref de la Commune I ont observé un arrêt de travail hier
Par L’Indicateur du Renouveau
Les agents du Centre de santé de référence (Csref) de la Commune I du District de Bamako ont observé un arrêt de travail, hier jeudi 29 avril 2021, après la dispersion, par les forces de l’ordre, de leur marche funèbre, organisée par le Conseil régional de l’Ordre des médecins du District de Bamako (CROMD) en hommage à leur collègue Dr William Atchessi, de nationalité béninoise, assassiné, le jeudi 22 avril 2021 à son domicile à Boulkassoumbougou.
Afin de rendre hommage à leur collègue, Dr William Atchessi, assassiné le jeudi 22 avril, à son domicile à Boulkassoumbougou, le Conseil régional de l’Ordre des médecins du District de Bamako (CROM-DB) a organisé une marche funèbre, qui devait partir du Centre de santé de référence (Csref) de la Commune I pour se terminer par la remise d’une déclaration au maire de ladite commune. A peine commencée, la marche funèbre a été dispersée par les forces de l’ordre. Face à cette situation, les agents de santé du Csref de la Commune I ont décidé d’observer un arrêt de travail pendant la journée du jeudi 29 avril pour protester contre l’intervention des forces de l’ordre.
Le président du CROM-DB, Dr Modibo Doumbia, a exprimé son indignation après la dispersion de la marche funèbre.
« Au début, la marche était bien encadrée par des policiers. Après une deuxième équipe de policiers est venue nous demander de nous disperser. Nous avions adressé une demande d’autorisation au gouverneur, qui est restée sans réponse. Le consul du Benin à Bamako participait à la marche, car le médecin assassiné, Dr William Acthessi est un chirurgien ressortissant béninois résidant au Mali. Le Consul nous a dit avoir informé le ministre des Affaires étrangères du Mali de sa participation à cette marche funèbre. Nous n’avons pas voulu renter dans un bras de fer avec les forces de l’ordre. Les marcheurs se sont dispersés dans le calme, mais nous exprimons notre indignation », a déclaré Dr Doumbia.
Cependant les organisateurs de la marche funèbre ont pu lire leur déclaration dans laquelle, ils affirment que « selon les résultats préliminaires de l’autopsie, ce médecin a été tué à bout portant par des balles réelles et grièvement poignardés. Nous, organisations faitières de la santé, avons appris avec effroi et amertume ce crime odieux et nous condamnons avec la dernière énergie cet acte lâche et barbare perpétré par des individus mal intentionnés, sans foi ni loi…..En réponse à cet acte odieux, nous disons ‘’Plus jamais ça’’ et invitons les autorités actuelles de la transition à tout mettre en œuvre, non seulement, pour la protection et la sécurité des professionnels de la santé dans l’exercice de leurs fonctions, mais également, à l’ouverture d’une enquête visant à traduire les auteurs de ces atrocités en justice, pour le respect de l’article 1er de notre Loi fondamentale qui stipule que : la personne humaine est sacrée et inviolable ; tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne ».
A Diamouténé