PALUDISME : 2 666 266 cas confirmés en 2020 au Mali
En prélude au lancement des activités de la 14e édition de la Journée mondiale et la Semaine nationale de lutte contre le paludisme, prévu le 25 avril 2021, dont le thème retenu est « Zéro palu-Tirer un trait sur le paludisme », le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a organisé le mercredi 21 avril 2021, au Grand hôtel de Bamako, une conférence de presse, focalisée sur la situation de la maladie au Mali et les activités phares au programme de la journée. En 2020, le Mali a enregistré 2 666 266 cas confirmés de paludisme.
La conférence de presse était animée par le directeur du PNLP, Dr. Idrissa Cissé, en présence du représentant du ministre de la Santé et du Développement social, Markatié Daou ; du représentant de l’Organisation mondiale de la santé, Dr. Boubacar Sidibé ; et de Pr. Issiaka Sagara du Malaria Research and Trading Center (MRCT).
Le 25 avril de chaque année, le Mali, à l’instar de la communauté internationale, célèbre la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Pour l’édition 2021, le thème retenu est « Zéro palu-Tirer un trait sur le paludisme ».
Selon le directeur du PNLP, Dr. Idrissa Cissé, les résultats de l’enquête démographique et de santé (EDS-Mali VI 2018), révèlent que la prévalence du paludisme est de 19 % au niveau national et elle est variable suivant les régions : 13 % à Kayes, 22 % à Koulikoro, 30 % à Sikasso, 26 % à Ségou, 25 % à Mopti, 15 % à Gao, 3 % à Tombouctou, 2 % à Kidal et 1 % à Bamako.
« Le paludisme reste un problème majeur de santé publique au Mali. En 2020, il a été enregistré 2 666 266 cas confirmés de paludisme, 843 961 cas graves et 1708 décès (létalité hospitalière 2,2 %). L’année dernière le paludisme était la première cause de morbidité (34 %) et de mortalité (22 %) dans notre pays. Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les couches les plus affectées », précise-t-il.
Aussi, a-t-il cité, les stratégies de lutte contre le paludisme, qui sont la prévention (moustiquaires imprégnées d’insecticide, les pulvérisations intra domiciliaires, le traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes, la chimio prévention du paludisme saisonnier chez l’enfant de 3-59 mois) ; la prise en charge des cas de paludisme (examen biologique, traitement des cas avec CTA et dérivés d’artémisinine et la quinine), la prévention et gestions des épidémies, les stratégies de soutien.
Le représentant du ministre de la Santé et du Développement social, Markatié Daou, dira que le paludisme est l’une des priorités de la politique nationale de santé au Mali.
« Notre pays a enregistré des progrès considérables en matière de lutte contre le paludisme avec notamment une réduction de la prévalence parasitaire qui est passée de 36% en 2015 à 19% en 2018. Ces résultats sont à l’actif de chacun de nous qui, jour et nuit, luttons pour éliminer cette endémie. Le département de la Santé et ses partenaires veillent à la préservation des acquis de décennies de lutte » », a-t-il souligné.
M Daou s’est réjoui des différentes actions d’information et de sensibilisation pour le changement de comportement, ainsi que les plaidoyers en faveur du financement de la lutte contre le paludisme.
Le représentant de l’OMS, Dr. Boubacar Sidibé, a déploré 384 000 décès évitables dus au paludisme recensés dans la région africaine de l’OMS.
« Des mesures d’urgence doivent être prises pour mettre fin au fléau que cette maladie représente et pour se rapprocher des objectifs mondiaux de réduction de 90% du nombre de cas et de décès dus au paludisme d’ici 2030. Il s’agit notamment d’investir pour élargir l’accès des interventions de lutte antipaludique aux groupes laissés pour compte tels que les enfants et les femmes enceintes », a déclaré Dr. Sidibé.
A. Diamouténé