Oumar Ibrahim Touré, président du parti Alliance pour la république (APR) : « Nous savons tous que la transition ne peut pas aller à une révision de Constitution »

Oumar Ibrahim Touré, président du parti Alliance pour la république (APR) : « Nous savons tous que la transition ne peut pas aller à une révision de Constitution »

Invité sur le plateau de Renouveau TV dans l’émission le « Grand jury » de notre confrère Oumar Sidibé, le président de l’Alliance pour la République (APR), l’ancien ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré, a non seulement parlé de la situation politique du pays, mais appelé les uns et les autres à un dialogue inclusif pour l’intérêt de la nation malienne.

Actualité oblige, le président du parti APR s’est prononcé également sur l’avant-projet de la Constitution.
En effet, plusieurs questions d’actualité étaient au cœur de ce débat direct, notamment la rédaction de la nouvelle Constitution malienne par les autorités transitaires, le retard dans la mise en œuvre du programme électoral, et l’expulsion du directeur de la Division des droits de l’Homme de la MINUSMA au Mali par les autorités de la transition.
Le président de l’Alliance pour la république (APR), Oumar Ibrahim Touré, estime qu’il est impossible pour la transition de réviser la Constitution en vigueur pourquoi sûrement elle aurait opté pour une révision.
« Nous savons tous que la transition ne peut pas aller à une révision de la Constitution. La Constitution en vigueur ne le permet pas à la transition. Il faut avoir un président de la République et des députés pour une révision de la Constitution. Mais par contre, rien ne l’empêche de doter le Mali d’une nouvelle Constitution ».
Selon l’ancien ministre de la Santé sous le défunt président ATT, la Constitution a toujours fait l’objet de divergence entre les différents pouvoirs.
« Nous avons dit dans toutes nos interventions que la Constitution devrait rassembler les Maliens. Nous avons aussi demandé au président de la transition de consulter la classe politique pour dégager le consensus. Je déplore ainsi la question répétitive autour de la révision de la Constitution à chaque changement de pouvoir », dixit-il.
Par ailleurs, le président de l’APR trouve nécessaire une nouvelle Constitution pour le Mali, néanmoins, cela s’avère impossible sans la participation majoritaire de la classe politique.
Toutefois, reconnaît-il : « Cette période transitionnelle est le seul moment pour doter le Mali d’une nouvelle Constitution. Tout le monde sait que la Constitution de 1992 est obsolète, car certaines questions ne trouvent pas leurs réponses dedans ».
En outre, tenant compte du retard par rapport au programme électoral, il demande aux autorités d’aller à l’essentiel des élections : « On ne peut pas organiser toutes les élections en un seul temps. Il faut aller à l’essentiel notamment le Référendum et la présidentielle », a suggéré le président de l’APR, Oumar Ibrahim Touré.
« Nous sommes en retard dans toutes les procédures électorales. L’AIGE a été installée en retard. II y a également un grand retard dans la mise en place de ses démembrements, parce qu’aujourd’hui, nous avons seulement l’AIGE au niveau central, alors qu’elle devrait être installée sur le plan national notamment dans les régions, cercles, communes, ambassades, et au niveau des consulats. Si cela n’est pas fait, il y aura un impact sur l’ensemble de processus électoral », a fait savoir le président de l’Alliance pour la république (APR), Oumar Ibrahim Touré.
Par ailleurs, l’ancien ministre de la Santé a aussi donné son avis sur l’expulsion du directeur de la Division des droits de l’Homme de la MINUSMA par les autorités de la transition maliennes.
« J’apprécie la décision du gouvernement. Je crois que quelque part, il faut qu’on respecte notre pays. On ne peut pas continuer à identifier des gens pour les faire parler. C’est une pratique que les Occidentaux font. C’est un manque de respect à l’égard de notre pays.
Je respecte la jeune dame parce qu’elle est malienne. Mais, il faut reconnaître qu’elle n’a pas accompli une tâche utile pour son pays. La liberté d’expression a ses limites, car porter atteinte à l’honneur et la stabilité de son pays n’est pas synonyme de liberté d’expression », a précisé Oumar Ibrahim Touré, président du parti APR.

Source: L’ Indicateur du Renouveau

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