Opérations conjointes de contrôle routier pour la prévention des accidents au Mali : L’ANASER, la police et la gendarmerie fixent les modalités d’exécution sur le terrain

Opérations conjointes de contrôle routier pour la prévention des accidents au Mali : L’ANASER, la police et la gendarmerie fixent les modalités d’exécution sur le terrain

Une convention relative aux opérations conjointes de contrôle routier pour la prévention des accidents de la circulation routière a été signé, le mardi 11 avril 2023, par les directeurs généraux de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER), Ousmane Maiga, de la police, le contrôleur de police Soulaimane Traoré, et celui de la gendarmerie, le général de brigade Moussa Toumani Koné.
C’était sous la coprésidence de la ministre des Transports et des infrastructures, Dembélé
Madina Sissoko et celui de la Sécurité et de la protection civile, le général de brigade Daouda Aly Mohammedine, qui ont approuvé ledit document.
Selon la ministre des Transports, la signature de la présente convention représente une opération importante dans la collaboration entre les deux ministères en matière de sécurité routière.
Elle s’est réjouie de cette dynamique enclenchée par l’ANASER, la direction générale de la Gendarmerie et celle de la Police partageant cette conviction qui vise à réduire sensiblement la fréquence et la gravité des accidents, ainsi que le nombre des victimes et l’ampleur des dommages.
« La présente convention a pour objet de fixer les modalités d’exécution des opérations conjointes de contrôle routier pour la prévention des accidents de la circulation routière. Elle dote nos services techniques d’un cadre juridique conforme aux dispositions légales et réglementaires », a-t-elle souligné.
La convention, révèle Mme la ministre, prévoit, dans la période d’avril à décembre 2023, au total 58 opérations conjointes ANASER/Police nationale dans les villes de Bamako, Kayes, Koulikoro, Kati, Sikasso, Ségou, San, Mopti, Fana, Bougouni, Koutiala, Kita et Kéniéba ; et 72 opérations conjointes ANASER/Gendarmerie nationale en rase campagne, sur les principaux axes routiers.
Quant aux infractions ciblées, elles concernent sont notamment : l’excès de vitesse, le non port de la ceinture de sécurité, la conduite sous l’emprise d’un état alcoolique ou sous l’effet de stupéfiants, le surnombre de passagers, le dispositif lumineux défectueux, le transport mixte, l’état défectueux des véhicules.
Parlant du coût, Mme la ministre a fait savoir que le montant de la convention est estimé à 35 millions FCFA, dont 19 millions pour les opérations de contrôle routier en interurbain et 16 millions pour les opérations de contrôle routier en urbain.
Aussi, a-t-elle rappelé, les statistiques de l’ANASER de 2021 renseignent que sur un total de 10 614 cas d’accidents survenus au Mali, on relève 9 052 blessés et 736 tués.
« La situation est préoccupante car ces chiffres ne comptabilisent pas le nombre de familles brisées. De même, les préjudices matériels et moraux causés par les accidents sont en réalité insusceptibles d’évaluation financière », déplore la ministre Mme Dembélé Madina Sissoko.
Pour la ministre des Transports, « les modes de réparation de ces préjudices, en numéraire ou en nature, ne sauraient avoir pour effet de ramener à la vie un parent, un conjoint ou un enfant décédé, ni de faire recouvrer un organe abîmé ou amputé ».
Et d’ajouter : « La convention ne procède pas de la mise en œuvre d’une politique de ‘’tout sécuritaire’’. L’acte que nous posons aujourd’hui est en fait destiné à sensibiliser les usagers de la route pour un bon comportement plutôt qu’à la coercition systématique. Les sanctions qui auront été prononcées s’inscriront dans le cadre de l’application des lois d’ordre public ».
Au regard du nombre élevé des accidents de la circulation routière qui sont souvent graves, parfois mortels, elle appelle tous les conducteurs d’engins motorisés de prendre à bras le corps le problème de l’insécurité routière, pour qu’ils aident les pouvoirs publics à réaliser progressivement « la primauté de l’autodiscipline sur la discipline forcée ».
« Quant à vous autorités et agents de la police routière, je vous exhorte vivement à faire en sorte que l’ensemble des usagers de la route, singulièrement les enfants, puissent éviter la tragédie de la route, que leur intégrité physique soit préservée et qu’ils préservent eux-mêmes celle d’autrui. Le coût de l’accident de la circulation routière est énorme !
Si la sécurité routière est l’affaire de tous, la prévention des accidents intéresse aussi bien les autorités investies du pouvoir de décision que celles chargées de l’exécution », a lancé Mme la ministre des Transports et des infrastructures.

Source: L’ Indicateur du Renouveau

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