Octobre Rose :1 130 femmes atteintes de cancer en 2020, soit une incidence de 115,5%
Dans le cadre de la lutte et de la sensibilisation contre le cancer, le secrétaire général du ministère de la Santé et du développement social, Dr Abdoulaye Guindo, était sur le plateau de la télévision nationale, pour édifier l’opinion nationale sur le mois d’octobre dédié à la lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus appelé encore « Octobre Rose », mais aussi, donner l’ampleur de ce fléau dans notre pays.
Selon Dr. Abdoulaye Guindo, dans le cadre de la lutte contre les maladies, notamment le cancer, des mois ou des journées leur sont dédiés au Mali.
« Il s’agit de sensibiliser la population, les leaders d’opinion, les responsables politiques pour leur engagement dans la lutte contre ces maladies. Raison pour laquelle, le mois d’octobre appelé encore Octobre Rose est une campagne annuelle afin de communiquer avec les femmes pour le dépistage du cancer du sein et aussi de plaider auprès des autorités pour leur engagement et leur implication surtout dans la prise en charge des maladies du cancer de sein et col », a-t-il indiqué.
Et d’expliquer : « La symbolique ‘’rose’’ est une couleur d’amour, de féminité, une couleur de joie, ce qui est contraire au cancer qui est une maladie. C’est également une couleur qui est prônée par la Ligue internationale de la lutte contre le cancer, qui est une représentation symbolique dans la lutte contre le cancer dans le monde et surtout une sorte de soutien et d’espoir de guérison ».
Dans ses explications, le Segal a également signalé que le fait de porter le ruban rose au niveau de la poitrine « est un signe de sympathie, de soutien et notre accompagnement aux braves dames qui, jour et nuit, luttent pour leur bien être contre le cancer en général et le cancer du sein et du col de l’utérus en particulier et aussi, prouver notre engagement à chercher des fonds pour booster la recherche, adapter les nouvelles technologies pour le traitement, le dépistage et la prise en charge contre ses maladies ».
Parlant de l’ampleur de la maladie au Mali, Dr. Guindo avoue qu’il est très significatif vu les facteurs favorisants.
« Les statistiques ne sont pas aussi excessives, que ça soit au niveau du dépistage, la prise en charge n’est pas jusqu’au niveau périphérique. Au niveau de nos CHU, nous avons les registres de cancer. Et dans le registre de cancer en 2020, nous avons 1130 femmes atteintes de cancer soit une incident de 115,5% ce qui est significatif. Et en matière de statistique, cela nous permet de faire des extrapolations à travers les facteurs favorisants pour dire que l’ampleur du cancer constitue un véritable problème de santé publique au Mali ».
S’agissant du dépistage pour l’édition 2023, il est prévu de dépister 130.000 femmes, révèle le Secrétaire général du ministère de la Santé. Pour lui, « il s’agit d’atteindre ou de dépasser un objectif fixé ».
Aussi, souligne Dr Abdoulaye Guindo, en plus de la campagne au niveau des structures de santé, il y’a aussi des équipes mobiles qui sont sur le terrain pour faire des dépistages au niveau communautaire. Il a également fait savoir que les médicaments anticancéreux sont disponibles et l’Etat met une subvention annuelle pour la prise en charge gratuite en matière d’achat des produits cancéreux et l’aide du MSF (Médecin sans frontière) où la prise en charge est gratuite pour plus d’un milliard FCFA par an.
Pour les activités de ce mois, selon Dr. Abdoulaye Guindo, en plus du dépistage, il y aura aussi la prise en charge des cas au niveau de l’hôpital du Point G, le renforcement de la disponibilité des examens biologiques, des plaidoyers au niveau des autorités pour augmenter le budget et la subvention par rapport à la prise en charge des produits anticancéreux.
Par ailleurs, le secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social a profité de l’occasion pour lancer un appel pressant envers les femmes à être regardant et surtout à faire l’auto dépistage et à fréquenter les centres de santé pour une prise en charge précoce afin de prévenir ce mal qui fait de nombreuses victimes parmi les femmes au Mali et à travers le monde.