MINUSMA : 310 casques bleus morts, plus de 700 blessés au Mali

MINUSMA : 310 casques bleus morts, plus de 700 blessés au Mali

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a officiellement clos sa présence dans le pays, le lundi 11 décembre 2023. C’était à la faveur d’une cérémonie qui s’est déroulée à son Quartier Général, sur la route de l’Aéroport de Bamako, en présence des autorités maliennes.

 

« Au total, la mission onusienne comptait plus de 15 000 hommes dont des personnels civils, plus 310 casques bleus ont perdu la vie au Mali et plus de 700 autres ont été blessés, lors d’incidents divers ». Ces chiffres ont été fournis par El Ghasim Wane, chef de la Mission au Mali.

La descente du Drapeau des Nations-Unies, le dépôt d’une gerbe de fleurs à la mémoire des 310 casques bleus morts au Mali et la remise d’un Livre récapitulatif des « 10 ans de la MINUSMA » aux autorités maliennes ont marqué la cérémonie de clôture de présence de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali.

Selon El Ghasim Wane, chef de la MINUSMA, « à ce jour, plus de deux tiers des effectifs sont déjà retournés dans leurs pays respectifs ». Et d’ajouter : « Dans un peu plus deux semaines, la MINUSMA fermera définitivement ses portes. Ce processus entamé depuis août 2023 a vu la clôture de 10 bases sur les 13 dont nous disposons ».

Aussi, le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU a fait savoir : « dans les jours à venir, nous rétrocédons aux autorités maliennes certaines parties des emprises restantes de la MINUSMA qui seront alors converties en sites de liquidation, à partir du 1er janvier 2024 ».

Par ailleurs, soutient le patron de la Mission onusienne, « tous les personnels civils et en uniforme de la Mission non concernés par la phase de liquidation auront quitté le Mali d’ici au 31 décembre au plus tard, donc dans le respect du délai prescrit par le Conseil de sécurité. Plus des deux tiers de nos effectifs sont déjà retournés dans leurs pays respectifs ».

S’agissant du bilan complet de la mission au Mali, El Ghasim Wane estime que cette tâche reviendra à d’autres en plus des Nations-Unies.

« Très certainement, c’est là une tâche qui, en plus des Nations unies, occupera bien d’autres acteurs venant tant du monde académique que d’autres horizons. Ils pourront, avec le recul qu’exige ce type d’exercice, analyser objectivement ce qui a pu être fait et ce qui n’a pu l’être, les contraintes diverses qui ont pesé sur l’action conduite, et les leçons à tirer de cette opération. Cette œuvre sera assurément utile. Elle aidera à améliorer les interventions de notre organisation et son action en faveur de la paix ».

Toutefois, le chef de la désormais « défunte » MINUSMA n’a pas manqué de rappeler les actions menées par la mission pendant cette décennie. Cela, malgré la fragilité du processus politique que la mission a été mandatée d’appuyer.

« L’action multiforme menée en appui dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, la mission a appuyé à la stabilisation des régions centrales, la protection des civils dans les zones occupées par les casques bleus, ainsi que des milliers de projets socio-économiques ont été mis en œuvre », a-t-il souligné.

De son côté, le Commandant adjoint de la force de la MINUSMA, le général Mamadou Gaye s’est félicité que la mission a donné le meilleur d’elle-même. Cela malgré, la prévalence du terrorisme et l’immensité du théâtre d’opération, dit-il.

« L’environnement sécuritaire a été difficile. Le territoire est immense. On avait énormément besoin des moyens aériens, mais également d’autres moyens de capacité pour faire face à la mission. J’avoue que c’était une mission complexe et difficile, mais nous avons pu grâce à l’apport des uns et des autres donner le meilleur et le meilleur de nous-mêmes », témoigne l’officier sénégalais.

« Après le retrait total de la mission, prévu pour le 31 décembre 2023, va débuter la phase de liquidation, le 1er janvier 2024. Cette dernière étape devrait s’étendre sur 18 mois, mais ce délai pourrait être écourté, selon la MINUSMA.

A D

Media Elles