Mali-Lutte contre le travail des enfants : SOLI-AM outille des acteurs de l’école à Garantiguibougou

Mali-Lutte contre le travail des enfants : SOLI-AM outille des acteurs de l’école à Garantiguibougou

Dans le cadre de la mise en œuvre du  projet « Ensemble pour la lutte contre les pires formes du travail des enfants », financé par JOFA-ACTE, l’Association Solidarité en faveur des aide-ménagères (SOLI-AM) a organisé, le jeudi 26 juin 2025, une formation sur les pires formes de travail des enfants  à l’intention des acteurs communautaires de la gestion de l’école en mode décentralisé de Garantiguibougou en Commune V du district de Bamako.

Ils étaient enseignants, directeurs d’école et acteurs de la société civile impliqués dans la gestion de l’école à prendre part à cette formation.

Selon la présidente de SOLI-AM,  Mme Samaké Berthe Bagayogo, cette rencontre vise à convaincre les acteurs de l’éducation de Garantikibougou à s’engager en tant qu’ambassadeurs de SOLI-AM pour contribuer à la lutte contre les pires formes de travail des enfants surtout les jeunes filles aide-ménagères (JFAM) dans la communauté. « Ils peuvent sensibiliser les parents, les enfants, sensibiliser même les autorités communales sur la lutte contre les pires formes de travail des enfants », a-t-elle déclaré, appelant les autorités a plus d’efforts pour la protection des droits de enfants au Mali.« Il y a un avant-projet de loi portant protection de l’enfant qui est en cours d’adoption. On les interpelle pour qu’ils reprennent ce dossier-là qui a été abandonné depuis 2022. Il y a aussi le PANETEM 2 qui est en cours d’adoption, s’ils peuvent vraiment se pencher sur ça. Il y a aussi l’intégration des écoles coraniques dans le système éducatif malien », ajouté la présidente de SOLI-AM.

Le directeur coordinateur, M’Paya et le  président du Comité de gestion du groupe scolaire de Garantiguibougou Seydou Coulibaly, ont salué l’initiative de SOLI-AM. « Cette formation va nous permettre de voir les travaux qui sont permis et qui sont interdits pour les enfants. Après cette formation, je suis sûr et certain que nous saurons que faire avec les enfants. Je ne peux qu’encourager ce genre de formation », a affirmé Seydou Coulibaly.

Quant au représentant du Centre d’animation pédagogique(CAP) de Kalabancoura, Adama Bagayogo, il a réaffirmé la disponibilité du CAP à accompagner SOLI-AM dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants. « Le thème même a un intérêt éducatif parce que c’est pour octroyer aux enfants leurs droits. Les aides ménagères sont vraiment fatiguées dans nos ménages. S’il y a question de droits pour les enfants surtout pour diminuer leur travail et les mettre à une tâche qui leur convient, l’appui du CAP ne manquera pas », a-t-il assuré.

Au Mali, selon le MICS 2015, 55.8% des enfants de 5 à 17 ans travaillent. Les garçons représentent 59,4% des enfants travailleurs et le milieu rural enregistre 61,1%. L’enquête nationale malienne sur le travail des enfants a révélé que 58% de tous les enfants qui travaillent sont employés dans l’agriculture communautaire familiale (Rapport d’Enquête Nationale sur le Travail des Enfants, ENTE 2005). Les filles finissent généralement comme travailleuses domestiques employées dans des familles pour les travaux ménagers, alors que les garçons sont pour la plupart employés comme des ouvriers agricoles.

A Diamouténé

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