Mali- Journée mondiale de la Santé : Agir pour mettre fin aux décès maternels et néonatals évitables

Normalement fêtée, le 7 avril, le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, le jeudi 10 avril 2025, la Journée mondiale de la Santé. Le thème de cette année est : « Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir ».
La cérémonie était présidée par la ministre de la Santé et du Développement social, Colonel Assa Badiallo Touré ; en présence du représentant de l’OMS au Mali, Dr Patrick Kaboré et d’autres invités.
Selon le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Mali, Dr Patrick Kaboré, « Le thème de cette année, ‘’Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir’’, constitue un rappel solennel de la responsabilité collective de mettre fin aux décès maternels et néonatals évitables et de privilégier la santé et le bien-être des femmes et des enfants sur le long terme ».
Et de déplorer : « Dans la région africaine de l’OMS, 20 mères et 120 nouveau-nés perdent la vie toutes les heures, ce qui représente en tout 178 000 décès maternels et un million de décès néonatals chaque année. Il ne s’agit pas là seulement de chiffres, mais de vies réelles perdues, de familles brisées et d’avenirs écourtés ».
Aussi, a-t-il souligné : « les pays font pourtant des progrès tangibles en dépit des défis multiformes en lien avec le sous-financement du secteur de la santé, la pénurie de personnels de santé, et une offre de soins insuffisante en quantité et en qualité ».
Toutefois, estime le représentant de l’OMS au Mali : « Il y a cependant de l’espoir: le Mali, par exemple au cours des 25 dernières années, a réduit de près de moitié les décès maternels ».
Par ailleurs, a fait savoir Dr Patrick Kaboré : « L’OMS dans la Région africaine lance deux rapports, qui fourniront aux décideurs des évidences et des bases factuelles pour des choix politiques pertinents et la mise en œuvre d’interventions à haut impact dans la perspective de réduction de la mortalité maternelle et néonatale évitable ».
Quant à la ministre de la Santé et du Développement social, elle a souligné l’importance pour son département de la célébration de la Journée de la Santé.
« C’est une occasion d’inviter les responsables gouvernementaux, le monde de la santé dont la société civile et les communautés à redoubler d’efforts pour mettre fin aux décès maternels et néonatals évitables, et à privilégier la santé et le bien-être des femmes à plus long terme », a-t-elle indiqué.
Rappelons qu’au Mali, l’enquête démographique et sanitaire de 2018 fait état de 325 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes.
Selon les données de l’EDS-M VII (2024), le taux de mortalité infantile s’élève à 52 pour 1 000 naissances vivantes, tandis que le taux de mortalité infanto-juvénile est de 87 pour 1 000 naissances vivantes.
A Diamouténé