Mali-DESINFORMATION A OUTRANCE : CVD-Mali, visé par des montages grotesques
Dans un communiqué signé par son Administrateur Général, le Groupe Renouveau
apporte un cinglant démenti à une information, relative à un supposé essai vaccinal,
publiée sur une fausse page Facebook attribuée à Renouveau FM/TV par des individus
malintentionnés.
Suivant une publication sur un supposé essai vaccinal sur des enfants de 0 à 11 mois,
l’Administrateur général du Groupe Renouveau, Markatié Daou dément et appelle à la
vigilance.
« Nous démentons catégoriquement cette allégation sur un supposé vaccin expérimental fait
par CVD-Mali et dénonçons fermement toute tentative visant à nuire à la réputation de nos
médias. Le Groupe Renouveau affirme qu’aucune publication ou diffusion de cette nature
n’a été faite par Renouveau FM/TV sur le Centre pour le Développement des Vaccins (CVD-
Mali) qui est une structure malienne, réputée pour son sérieux et sa rigueur », se défend
Daou.
En plus du démenti des fausses informations, M. Daou se sent également mieux placé pour
apporter des éclairages au sujet de l’information dont il est question. Cet essai clinique du
CVD a été lancé en 2020 quand M. Daou était Chargé de Mission au Ministère de la Santé et
des Affaires sociales. Ce qui lui donne qualité d’aller au-delà d’un simple démenti. C’est
pourquoi, contrairement aux fausses informations véhiculées sur les réseaux sociaux par des
individus sous informés ou animés certainement d’une volonté manifeste de nuire à l’image
du Mali, à travers celle du Centre pour le Développement des Vaccins, qui constitue
d’ailleurs une des références en Afrique dans le domaine du développement des vaccins, M.
Daou précise que l’essai « indexé » est un essai clinique. Il est intitulé « Evaluation à grande
échelle des principales activités de promotion de la santé associé à de nouveaux schéma
thérapeutiques d’administration massive d’azithromycine (Lakana). En plus d’être créé
suivant des dispositions juridiques et sanitaires robustes du Ministère de Santé ; du Comité
d’éthique de la Faculté de médecine ; de la Pharmacie et d’Odontostomatologie ; du
Ministère de l’Industrie et du Commerce ; et de la Direction de la Pharmacie et du
Médicament (DPM), le projet est porté par un scientifique de renommée internationale non
moins ancien ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, en la personne du Pr Samba
Ousmane Sow, expert dans la lutte contre plusieurs épidémies au Mali et en Afrique dont le
COVID-19 pour la lutte duquel il avait été nommé comme envoyé spécial, il y a quelques
années, par le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé.
Au-delà d’un démenti
Parlant de l’essai clinique, nos enquêtes ont permis d’établir un certain nombre de réalités. Il
nous revient qu’avant le démarrage des activités de « LAKANA » plusieurs réunions
communautaires ont été organisées dans toutes les zones du projet LAKANA avec la
présence de toutes les couches et autorités coutumières, administratives sanitaires y
compris les préfets, les conseils de cercle à l’époque, les chefs de village, les leaders
religieux, la jeunesse, les femmes…. Au niveau village, le démarrage des activités cliniques a
été précédé par l’autorisation individuelle des chefs de village, permettant de traiter les
enfants de 0 à 11 mois de leurs villages. Dans chaque concession, le traitement se faisait
avec l’avis éclairé du chef de concession et du chef de ménage.
Autre précision, il convient de préciser que le médicament (Azithromycine) auquel il est fait
allusion dans le cadre de Lakana n’est pas un nouveau médicament. Il est connu et vendu
dans toutes les pharmacies. Il a été utilisé pour traiter le trachome au Mali et ailleurs. Il a été
démontré que non seulement ce médicament traite le trachome mais aussi a réduit la
mortalité infantile et maternelle dans les zones traitées. Ce sont ces bons résultats sur le
plan sanitaire qu’économique qui ont permis à LAKANA de voir le jour. De nos jours, en plus
du Mali, LAKANA tend vers les pays de l’AES. Les financements, assurés par la Fondation Bill
et Melinda Gates, seraient acquis pour renforcer le dispositif national nigérien de lutte
contre la mortalité néonatale et infantile avec LAKANA.
A Diamouténé