Mali- Célébration de la Journée de l’enfant africain : GRADEM sensibilise des jeunes filles sur la parentalité positive et l’éducation non violente

Dans la mouvance de la célébration du 16 juin (Journée de l’enfant africain), le Groupe de Recherche Action Droits de l’Enfant Mali (GRADEM) a organisé, le vendredi 11 juillet 2025, une journée de sensibilisation sur la « Parentalité Positive et l’Education Non-violente » à l’intention d’une cinquantaine de jeunes filles du centre « Bamunan, Espoir et Vie ».
Le secrétaire général de la Coalition malienne pour les droits de l’Enfant (COMADE), Aly Keita a salué les efforts du GRADEM et de ses partenaires dans la protection des droits de l’enfant au Mali, à travers la promotion de la parentalité positive et de l’éducation non violente. « La journée de l’enfant africain vient d’être célébrée par le GRADEM. Nous avons travaillé avec GRADEM dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet sur la parentalité positive et l’éducation non violente. Nous pouvons dire qu’il y a eu des avancées en matière de protection des droits de l’enfant grâce à ce projet et nous nous en réjouissons », a-t-il déclaré.
Selon le directeur exécutif du GRADEM, Antoine Akplogan, l’objectif de cette J est d’informer et de sensibiliser les jeunes filles du « Centre Bamunan, Espoir et Vie » sur les bonnes pratiques en matière de parentalité positive et d’éducation non-violente. « Nous avons un phénomène d’enfants en mobilité très précoce au Mali, parce que beaucoup de parents laissent leurs enfants aller étudier ou travailler en dehors du cercle familial. Ceci amène beaucoup d’enfants dans les rues des grandes villes, des enfants mendiants, des enfants, des enfants victimes même de traite, d’exploitation ou d’abus par le travail. C’est un phénomène récurrent au Mali sur lequel il n’y a pas eu d’études nationales », a-t-il déploré.
Si le Mali met en valeur la parentalité positive et l’éducation non-violente, a-t-il estimé, ça va beaucoup réduire le phénomène d’enfants en mobilité précoce surtout dans les contrées ou dans les milieux où ce phénomène perturbe, c’est-à-dire en milieu rural défavorisé. « Nous demandons aux autorités d’initier un vaste programme de parentalité positive et d’éducation non-violente transcrit en langue locale dans toutes les contrées du Mali, de sorte qu’il y ait l’école des parents, l’école de la vie afin qu’avant chaque mariage le nouveau couple ait une dose de parentalité positive. Et de mettre la parentalité positive aussi dans les programmes d’éducation au niveau scolaire afin que les enfants apprennent les valeurs dès à leur jeune âge et lorsqu’ils vont devenir parents », a plaidé Antoine Akplogan.
La cérémonie a été marquée par la présentation de sketch et une causerie débat sur la parentalité positive pour permettre aux jeunes filles de s’approprier des bonnes pratiques et en faire bon usage en matière d’éducation non violente.
Pour rappel, cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement de l’environnement protecteur de l’enfant par la parentalité positive et éducation à la non-violence (REPEPPEN) au Mali », financé par l’ONG internationale Kinderrechte Afrika e.v. sur co-financement du BMZ et mis en œuvre par le GRADEM dans les régions de Koulikoro, Ségou et le District de Bamako.
A Diamouténé