Mali-Canicule: L’hôpital Gabriel Touré enregistre 102 décès en 4 jours
Depuis le début du mois d’avril, les températures ont atteint des niveaux très élevés dans plusieurs localités du Mali entraînant des pertes en vie humaines. L’ hôpital Gabriel Touré de Bamako a enregistré 102 décès en 4 jours. Face à cette situation, le ministère de la Santé et du Développement social exhorte les populations à observer certaines mesures afin d’éviter les risques liés à cette forte chaleur.
Plusieurs régions du Mali font face à une vague de chaleur, depuis le début de ce mois d’avril avec des températures très élevées. Le mercredi 3 avril 2024, il a précisément fait 48,5°C à Kayes, situé à l’ouest du Mali. Un tel niveau n’avait jamais été atteint au Mali, quelle que soit la période de l’année. Le précédent record datait de 1988 et s’était produit dans la ville de Gao, dans le centre du pays. Il y avait fait 48,2°C. La hausse de la température est très ressentie également dans le District de Bamako et les régions, Koulikoro, Gao, Ménaka, Nara, San, Ségou, Douentza, Tombouctou et Mopti. Cette vague de chaleur a entraîné des pertes en vie humaine.
Au cours d’un point de presse, le vendredi dernier, les responsables de l’hôpital Gabriel Touré à Bamako ont annoncé avoir enregistré 102 décès à l’arrivée durant les 4 premiers jours du mois d’avril. « Il y a trois jours, le service des urgences a reçu 100 patients alors que notre moyenne journalière est de 70 patients. Nous avons constaté que du 1er au 4 avril, nous avons un nombre élevé de décès comparé à 2023. Sur les 4 premiers jours du mois d’avril, nous avons enregistré 102 décès à l’arrivée. C’est-à-dire des décès qu’on a constatés à la porte des urgences. 60% de ces patients décédés ont un âge supérieur à 60 ans… En 2023, pendant tout le mois d’avril, on avait constaté 130 décès constatés à l’arrivée. Ça veut dire qu’on a reçu énormément de corps pendant les 4 premiers jours du mois d’avril », a affirmé le chef du département anesthésie, réanimation et médecine d’urgences de l’hôpital Gabriel Touré, Pr Django Djibo avant d’ajouter que ces décès ne peuvent pas être mis uniquement sur le compte de la canicule. « On sait qu’à partir de la soixantaine, il y a beaucoup de pathologies qui accompagnent l’âge dont le diabète, l’hypertension artérielle. Il y a cette canicule qui vient se greffer sur un terrain déjà fragilisé. Faisons attention. Oui, on est en période de canicule mais il ne faut pas tout reporter sur la canicule », a-t-il précisé.
Dans un message, le ministère de la Santé et du Développement social sensibilise les populations sur les risques liés à la forte chaleur. « La canicule est source de déshydratation qui favorise ou aggrave cette situation préjudiciable à l’homme comme les vertiges, les pertes de connaissance et souvent la mort. Les personnes âgées et les enfants sont très sensibles à la chaleur et par conséquent vulnérables à la déshydratation », indique le ministère de la Santé et du Développement social, invitant les populations à observer un certain nombre de mesures qui sont : éviter de s’exposer longtemps aux rayons solaires ; boire constamment de l’eau surtout après la rupture du jeûne et au petit matin ; éviter de dormir dans des chambres sans aération ni ventilation, éviter autant que possible de rester sans manger et boire.
Autres mesures recommandées par le ministère de la Santé et du Développement social est de : surveiller particulièrement les personnes âgées et les tous petits qui ne peuvent demander de l’eau ; porter de préférence les habits en coton ; éviter les déplacements non nécessaires sous le soleil.
« En cas de malaise, de maux de tête notamment chez les personnes vulnérables, s’adresser au centre de santé le plus proche pour une prise en charge adéquate », conseille le ministère de la Santé et du Développement social
A Diamouténé
