Mali- Camp des déplacés internes à Gao et Niafounké: MSF annonce la fin ses interventions d’urgence  

Mali- Camp des déplacés internes à Gao et Niafounké: MSF annonce la fin ses interventions d’urgence  

  Après plusieurs années d’engagement humanitaire intensif, Médecins Sans Frontières (MSF) ferme ses opérations d’urgence auprès des populations déplacées à Gao et Niafounké, dans le nord du Mali. Cette décision fait suite à l’assistance apportée à plus de 6 000 déplacés, ainsi qu’au constat que de nombreux déplacés commencent à retourner dans leurs lieux d’origine, notamment à Talataye dans le cercle d’Ansongo.

Un contexte de crise sécuritaire et humanitaire

Ces dernières années, les violences liées aux conflits armés ont provoqué d’importants mouvements de population, notamment dans les régions de Tombouctou et Gao.

À Gao, dès septembre 2022, plus de 2 000 personnes se sont réfugiées après avoir fui les attaques contre le village de Talataye. Les témoignages rapportés à son temps font état de personnes tuées, de maisons incendiées et des biens perdus. Face à cette urgence et à la mobilisation insuffisante des acteurs humanitaires, MSF a dépêché ses équipes pour fournir des soins médicaux, de l’eau potable et des biens de première nécessité à ces populations.

En avril 2024, à Niafounké, plus de 4 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont fui de nouvelles attaques et trouvé refuge dans la ville. Face à l’insécurité, les populations ont été forcées de quitter leurs villages après des actes de violences. Pour répondre aux besoins de cette population affectée, MSF a ouvert un poste de santé sur le site des déplacés, installé des points d’eau et des latrines, et assuré la référence des cas graves vers l’hôpital de Niafounké et de Tombouctou.

Lors de ces interventions, les équipes de MSF a réalisé plus de 38 700 consultations médicales et plus de 10 800 vaccinations chez les enfants de moins de 5 ans et pris en charge plus de 1 100 malades souffrant de malnutrition. Elles ont également traité près de 6 000 cas de paludisme, distribué des articles essentiels ménagers à plus de 1 020 familles déplacées, construit 45 latrines ainsi que 4 points de distribution d’eau et référé plus de 1 100 patients vers des structures adaptées.

« Aujourd’hui, les équipes MSF ont contribué à stabiliser les phases d’urgence des besoins des populations déplacées. Beaucoup d’entre elles ont, avec le temps, renforcé leur résilience, intégré les communautés d’accueil, et certaines sont retournées dans leurs villages d’origine. » déclare Désiré KimanukaChef de mission MSF au Mali.

MSF a su mobiliser ses équipes dans les 72 heures suivant l’arrivée massive de ces populations vulnérables, démontrant une capacité d’intervention rapide et adaptée aux besoins urgents sur le terrain.

« MSF remercie chaleureusement le ministère de la Santé, les autorités locales et toutes les communautés pour leur collaboration, qui a permis une réponse coordonnée et efficace au bénéfice des populations assistées. » ajoute-il.

La clôture de ces interventions d’urgence auprès des déplacés n’a aucun impact sur le reste des activités régulières de MSF à Niafounké où les équipes continuent à appuyer le centre de santé de référence, les centres de santé communautaire de Soumpy, Saraferé et maintiennent une présence dans la ville de Gao.

Media Elles