Maison centrale d’arrêt de Bamako : 3 750 personnes détenues en 2024

« Dans le domaine de l’administration pénitentiaire, le nombre de détenus de la Maison centrale d’arrêt de Bamako est ramené de 4 500, en 2023, à 3 750 en 2024 ». C’est ce qui ressort du Rapport annuel du ministère de la Justice et des droits de l’homme, remis au Garde des Sceaux, hier jeudi 20 mars 2025, dans les locaux de son département, sis à la Cité administrative de Bamako.
Le rapport annuel d’activités 2024 de 638 pages fait ressortir le bilan des services rattachés dans les différents domaines.
« Dans le domaine institutionnel, 7 structures sont créées, notamment le Pôle national économique et financier (PNEF) ; le Pôle judiciaire de lutte contre la cybercriminalité (PJLC) ; la Direction nationale des droits de l’Homme (DNDH) ; l’Agence de recouvrement et de gestion des avoirs saisis ou confisqués (ARGASC); l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée (ENAPES); le Parquet spécialisé du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée séparée du Tribunal de Grande instance de la Commune VI ; la Cour administrative d’Appel de Bamako.
Dans le domaine de la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière, plus de 400 milliards ont été recouvrés, régularisés, payés en caution ou en dommages-intérêts.
Dans le domaine du renforcement de capacité des ressources humaines : 316 auditeurs recrutés pour un nombre total de magistrats de 499 en décembre; 240 greffiers en chef recrutés ; 125 fonctionnaires de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée recrutés.
Dans le domaine normatif, plusieurs textes ont été touchés, notamment 10 projets de textes initiés, adoptés ou en cours d’adoption; la loi portant statut de la magistrature ; la loi portant statut modifié des greffiers ; la loi organique fixant les règles d’organisation et de fonctionnement ainsi que la procédure suivie devant la Cour suprême ; la loi organique fixant les règles d’organisation et de fonctionnement ainsi que la procédure suivie devant la Cour constitutionnelle ; la loi portant saisine de la Cour constitutionnelle pour exception d’inconstitutionnalité ; la loi portant loi organique fixant les règles d’organisation et de fonctionnement ainsi que la procédure suivie devant la Cour des comptes ; la loi portant organisation judiciaire modifiée; le projet de loi portant statut de l’apatridie sur la table du Conseil national de transition ; le nouveau Code pénal, comportant 702 articles contre 328 dans l’ancien ; le nouveau Code de procédure pénale, comprenant 1373 articles contre 634 dans l’ancien.
Dans le cadre de la mise à disposition de fonds documentaire, 998 exemplaires de Codes pénal et de procédure pénale sont mis à la disposition des magistrats soit 1 magistrat: 1 Code pénal, 1 magistrat: 1 Code de procédure pénale, 499 recueils de circulaires mis à la disposition des magistrat soit 1 magistrat : un recueil de circulaire, mettant fin à la quête difficile des documents de travail des professionnels ; 4 numéros de magazines d’informations générales du ministère de la justice et des droits de l’homme régulièrement publiés.
Dans le domaine du contrôle interne, il a été procédé à la systématisation des missions d’inspection des Services judiciaires ; 16 juridictions contrôlées ; 16 Maison d’arrêt contrôlées ; 4 pénitenciers agricoles contrôlés ; 13 faits signalés ; 450 appels sur le numéro vert Binkani Kunafoni de l’Inspection dont suite a été donnée.
Dans le domaine de l’administration pénitentiaire, il a été enregistré 22 transfèrements qui a concerné un nombre total de 1750 détenus, sur Kéniéroba, Koulikoro ; Bla ; Fana; Dioïla.
De 4500 détenus en 2023, la Maison Centrale d’arrêt de Bamako a été ramenée à 3750 diminuant drastiquement la surpopulation carcérale.
Dans le domaine de la formation des acteurs, le département a formé 363 magistrats ; 100 Greffiers; 124 officiers de police judiciaire ; 22 Interprètes ; 30 sessions et 8 conférences organisées par l’INFJ.
Dans le cadre des dotations en moyens de travail, 20987 matériels et mobiliers de bureaux dont 2344 pour les services centraux et les juridictions de Bamako et 643 pour les services de l’intérieur du pays. De plus, le rapport mentionne la construction de la Maison justice de Mopti; la construction de la maison des avocats ».
Pour rappel, le Rapport d’activités annuel est un document structuré et analytique qui fait partie des écrits professionnels. C’est un document de référence qui donne une vision complète sur toutes les actions conduites au sein d’une institution durant une période donnée et présente les résultats atteints par rapport aux objectifs fixés dans le programme d’activités de l’année écoulée. C’est un outil de prise de décision mûrie et d’orientation.
- Doumbia
Lutte contre le terrorisme : Les FAMa continuent de traquer les groupes armés terroristes
Dans un communiqué publié, le mercredi 19 mars 2025, l’état-major général des armées, il s’avère, l’exploitation des renseignements et la traque des groupes terroristes continuent sur l’ensemble du territoire national.
« Les guetteurs aériens ont recherché, localisé et confirmé la présence d’un important centre de transit logistique des terroristes dans la région de Tombouctou », révèle ledit communiqué.
Et de préciser : « Dans l’après-midi du 19 mars 2025, la patrouille de surveillance permanente a repéré une importante transaction logistique de carburant des terroristes à Sanfatou, à 25 km à l’Est de Gourma Rharous. II s’agit d’une centaine de fûts de carburant entreposés au sol et un camion en train d’être chargé. A côté se trouvaient également deux véhicules Pick-up confirmant ainsi les renseignements reçus ».
Aussi, a fait savoir la hiérarchie militaire : « La cible a été traitée avec succès dans une série de grandes explosions et de flammes ardentes ».
Par ailleurs, l’état-major général des armées a remercié les populations pour leur soutien et pour les valeureux renseignements fournis.
Enfin, il a mis en garde les sponsors des terroristes et leurs complices de changer leur pas de danse avant qu’ils soient démasqués.
Pour rappel, cette opération intervient dès suite aux différentes paniques semées par les terroristes, notamment l’attaque des convois ministériels, les semaines écoulées.
B O