Lutte contre le travail excessif des aide-ménagères : SOLI-AM et ses partenaires sensibilisent des lycéennes de Bamako
Dans le cadre de la journée mondiale pour l’enfance, célébrée le 20 novembre, de chaque année, l’Association Solidarité envers les Aide-ménagères (SOLI-AM) et ses partenaires notamment Joining forces for All Children, Educo, Plan International, Sos Children’s Villages International, Save the Children, Terre des Hommes et World Vision ont organisé, le jeudi 28 novembre 2024, au lycée Notre Dame du Niger de Bamako, une conférence-débat pour sensibiliser les jeunes lycéennes sur le travail excessif des aide-ménagères. La conférence-débat était animée par le directeur de la Cellule nationale de lutte contre le travail des enfants(CNLTE), Amadou Thiam et sa collègue, Diallo Awa Coulibaly.
La directrice de SOLI-AM, Mme Samaké Berthe Bagayoko a réaffirmé l’engagement de sa structure pour la protection et la promotion des droits des aide-ménagères au Mali. « L’Association Solidarité envers les aide-ménagères a été créée en 2004. De cette date à nos jours, nous nous battons pour les aide-ménagères. Nous sommes toujours aux côtés des aide-ménagères pour défendre leurs droits. Nous avons prouvé cela à travers cette conférence-débat dont l’objectif est de contribuer à l’élimination du travail excessif des aide-ménagères dans notre pays », a-t-elle indiqué.
Le directeur de la Cellule nationale de lutte contre le travail des enfants, Amadou Thiam a insisté sur la nécessité de protéger les droits des aide-ménagères. « Il est énormément important de bien traiter les aide-ménagères. Elles viennent d’une famille comme nous et c’est à cause d’une raison qu’elles deviennent des aide-ménagères », a-t-il rappelé, invitant les lycéennes à éviter d’avoir de mauvais comportements à l’égard des aide-ménagères et à contribuer à la lutte contre le travail des enfants. « Vous qui êtes présentes à cette rencontre, devriez être dorénavant des ambassadrices de SOLI-AM pour lutter efficacement contre le travail des enfants », a martelé Amadou Thiam. « Le travail excessif des aide-ménagères nuit à leur santé », a-t-il averti.
Quant à Mme Diallo Awa Coulibaly, elle a fait savoir qu’il y a un âge légal pour qu’un enfant puisse travailler. « Donc, si cet âge n’est pas respecté, on peut causer des problèmes à l’épanouissement de l’enfant. La violation des droits de l’enfant particulièrement ceux des aide-ménagères est une triste réalité dans notre pays », a-t-elle déploré avant de souligner que l’Etat et ses partenaires comme SOLI-AM continuent de sensibiliser et de lutter contre ce fléau.
Selon le représentant de World Vision, André Pascal Coulibaly, quand on parle du travail des enfants au Mali, la question des aide-ménagères revient régulièrement. « Nous sommes là pour renforcer les capacités de ces élèves. Elles ont une connaissance approfondie du travail des aide-ménagères parce qu’elles vivent au quotidien avec les aide-ménagères. Quand elles quittent le lycée pour rentrer à la maison, ce sont les aide-ménagères qui sont dans leurs familles pour faire le travail. Donc, elles ont déjà une idée sur cette thématique qui a été abordée », a-t-déclaré.
Et de poursuivre : « Le devoir de SOLI-AM et ses partenaires est de trouver une solution pour le changement de comportement, un traitement plus humain de ces filles aide-ménagères. Nous voudrons octroyer le SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel) aux filles aide-ménagères. Vu le contexte socio-économique social, c’est difficile. Nous sommes dans un système où on veut sensibiliser ces filles pour qu’elles puissent à leur tour sensibiliser leurs mamans et que le jour où elles vont être des cheffes de ménage qu’elles puissent avoir un comportement souhaitable pour la protection des aide-ménagères et lutter avec nous pour que l’Etat puisse ratifier les conventions et que la communauté suive ce traitement protecteur ».
A Diamouténé