LUTTE CONTRE L’ABUS ET LE TRAFIC ILLICITE DE DROGUES : Le secrétariat permanent lance un plan d’action

LUTTE CONTRE L’ABUS ET LE TRAFIC ILLICITE DE DROGUES : Le secrétariat permanent lance un plan d’action

Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de lutte contre l’abus et
le trafic illicite de drogues, le 26 juin dernier, la Mission Interministérielle de coordination
de la lutte contre la drogue (MILD), a organisé ce vendredi 28 juin 2024 dans ses locaux,
une rencontre avec les acteurs engagés dans la lutte contre la drogue au Mali. C’était sous
la présidence du secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile,
Oumar Sogoba.

Célébré sous le thème : les preuves sont claires : « investir dans la prévention », cette
journée a enregistré la présence du directeur de l’Office centrale des stupéfiants, le colonel-
major Fousseyni Keita ainsi que plusieurs autres responsables en charge de la lutte contre la
drogue au Mali mais également de l’ONUDC (Office des Nations Unies contre la drogue et le
crime).
Selon le secrétaire permanent de la Mission interministérielle de coordination de la lutte
contre la drogue (MILD), le colonel Ismaïla Macalou, la question de la lutte contre la drogue
est d’ordre mondial. Pour lui, c’est une priorité nationale au Mali, nécessitant une approche
coordonnée et synergique.
« Nous devons renforcer des campagnes de sensibilisation, d’éducation, d’informations et de
prévention auprès de la population cible. En plus, il faut un développement de programmes
par l’intégration de modules sur les dangers de la drogue (écoles, universités, centres de
formations…). Pour ce faire, il faut la création des centres d’addictologie adéquats, de
réinsertion et de réadaptation psychosociale, mais aussi une stratégie de dépistage en
rapport avec les organismes non gouvernementaux et gouvernementaux », a-t-il fait savoir.
Ainsi, afin de faire face à cette problématique de lutte contre la drogue qui est presque
mondial, le secrétaire permanent de la MILD sollicite de renforcer l’adhésion et l’application
des conventions internationales sur la drogue, d’assurer une présence active aux
événements internationaux pour échanger des bonnes pratiques et d’obtenir du soutien.
« Nous allons établir des partenariats avec les organisations nationales et internationales,
car la lutte contre la drogue au Mali demeure une priorité des hautes autorités », a ajouté le
colonel Macalou.
Présidant cette journée, le secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection
civile, Oumar Sogoba a pour sa part réaffirmé la détermination des plus hautes autorités du
pays contre l’abus et le trafic illicite des drogues. Aussi, il a rappelé qu’en 2023, plus de 45
tonnes de stupéfiants, composés de cocaïne, d’héroïne, de cannabis, de crack, de
métamphétamines et d’autres drogues de synthèse ont été saisies par l’OCS, les douanes, la
police, la gendarmerie et d’autres services de lutte contre la drogue au Mali.
Parlant du thème de cette édition 2024, le secrétaire général du MSPC a noté que l’initiative
vise à accroître le soutien à la prévention de l’usage de drogues pour le bien-être des
couches vulnérables, notamment les enfants, les jeunes et les femmes. Et d’ajouter que la
MILD a pour rôle essentiel d’élaborer et de valider une Politique nationale de lutte contre la
drogue par le renforcement de la coordination interministérielle, la multiplication des
activités de prévention et de sensibilisation, l’accroissement des capacités de répression et
le respect strict des lois en vigueur.
« Il faut améliorer la prise en charge des toxicodépendants et maintenir une liaison avec les
organisations et réseaux internationaux. Le nombre de personnes souffrant de troubles liés à
l’usage de substances psychoactives augmente considérablement. Pour accompagner ces

personnes, nous devons mettre en place des centres de désintoxication en vue de faciliter
leur réhabilitation et réinsertion sociale. Nous devons également intensifier nos efforts pour
lutter contre le trafic de drogue. Nous ne devons pas reculer, car notre priorité est de
protéger nos citoyens et d’assurer la sécurité de notre pays », a laissé entendre le secrétaire
général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile.
Par ailleurs, il a saisi de l’occasion pour lancer un cri de cœur aux acteurs concernés à
s’engager à faire de cette lutte une priorité constante pour le bien-être de notre pays.

Media Elles