Lutte contre la tuberculose au Mali: 7 897 cas dépistés en 2022
Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le 24 mars 2023, la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et les hépatites virales (CSLS- TBH) a organisé, ce jeudi 23 mars 2023, une conférence de presse sur la tuberculose. La conférence de presse était présidée par Hamadoun Dicko, conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social en présence du Coordinateur de la CSLS-TBH, Dr Youssouf Diallo, du chargé de communication de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Mali, Abdoulaye Cissé et du Pr Yacouba Toloba, du service pneumologie du CHU du Point G. Le thème retenu cette année est : « Oui! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose ».
Le Coordinateur de la Coordinateur de la CSLS-TBH, Dr Youssouf Diallo a indiqué que la situation de la tuberculose au Mali en 2022 est de : << 7 897 cas de tuberculose toutes formes confondues (nouveaux cas et rechute) dépistés sur près de 11 282 cas attendus soit un taux de détection de 70%; 82% de succès au traitement pour 90% attendus; 6% de taux de perdus de vue et 8% de décès. La majorité des cas de tuberculose sont survenus dans la tranche d’âge active des jeunes adultes de 25 à 44 ans (1 044 cas)>>.
<<Nous avons 50 patiens sous traitement. Il y a 500 décès par an. Les décès sont liés au retard dans le dépistage. Nous devons nous engager davantage dans le dépistage précoce et dans l’alimentation des malades et faire en sorte que l’entourage immédiat du malade ne soit pas contaminé>>, a affirmé Dr Youssouf Diallo.
Selon lui, l’ année 2023 est une année cruciale pour faire avancer les actions visant à mettre fin à la tuberculose, car, dira-t-il, il existe plusieurs opportunités de haut niveau pour accroître la visibilité, l’engagement politique et renforcer les investissements dans la riposte à la tuberculose. <<Le défi majeur reste le dépistage des cas à temps >>, a-t-il insisté.
Pr Yacouba Toloba, du service pneumologie du CHU du Point G a déclaré que la prise en charge de la tuberculose est décentralisée au Mali. << Mais la forme multiresistance est référée au CHU du Point G. On peut guérir de la tuberculose. Le traitement dure 6 mais sauf pour la forme multiresistance qui nécessite plus de temps. Après une semaine de traitement le malade ne peut plus contaminer d’autres personnes>>, a-t-il expliqué.
Pr Toloba s’est montré optimiste sur l’élimination de la tuberculose au Mali à l’horizon 2030. << L’espoir est permis pour l’éradication de la tuberculose au Mali en 2030 avec l’engagement de tout le monde. Il faut des outils adaptés pour dépister précocement la tuberculose>>, a-t-il renchéri.
Le chargé de communication de l’Organisation mondiale de la Santé au Mali, Abdoulaye Cissé a réaffirmé l’engagement de l’OMS à accompagner le le gouvernement dans la lutte contre la tuberculose.<< Nous restons aux côtés de l’Etat malien pour l’atteinte des objectifs dans la lutte contre la tuberculose>>, a-t-il assuré.
Quant à Hamadoun Dicko, conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social, il dira qu’il est possible de revenir sur la bonne voie pour inverser la tendance à l’épidémie de la tuberculose grâce à un leadership de haut niveau, à des investissements accrus, à une adoption plus rapide des nouvelles recommandations de l’OMS et des innovations, ainsi qu’à une accélération de l’action et une collaboration multisectorielle.
Pour rappel, la tuberculose est une maladie qui se transmet essentiellement d’une personne à l’autre par voie aérienne. Lorsque les personnes atteintes toussent, éternuent ou crachent, elles projettent les germes de la maladie dans l’air. L’inhalation d’une infime quantité de gouttelettes contaminées peut suffire à l’infection des personnes contacts. Il existe deux formes: la forme pulmonaire qui se limite aux poumons, La forme extra pulmonaire qui attaque les autres organes. Seules les personnes atteintes d’une forme pulmonaire peuvent transmettre les bacilles ou contaminer les contacts immédiats. Ces personnes peuvent infecter jusqu’à 10 à 15 autres personnes avec lesquelles elles sont en contact étroit en l’espace d’une année.
A Diamouténé