Lutte contre la malnutrition: L’ONASR et HKI plaident pour la supplémentation des micronutriments multiples
L’Office national de la santé de la reproduction (ONASR), en partenariat avec l’ONG Helen Keller International (HKI), a organisé, le vendredi 15 décembre, à l’hôtel Salam, l’atelier de plaidoyer sur la supplémentation en micronutriments multiples.
La représentante du directeur Pays de HKI, Wassa Sanogo, a réitéré la disponibilité de sa structure à accompagner le Mali dans la supplémentation des micronutriments multiples.
Quant au représentant du directeur de l’ONASR, N’Dji Keïta, il a souligné l’importance de cet atelier pour le ministère de la Santé et du Développement social à travers l’ONASR.
Pour lui, cet atelier permet le partage d’expériences, et l’appropriation par les plus hautes autorités de la stratégie de supplémentation en micronutriments multiples chez les femmes enceintes afin de réduire la morbidité et la mortalité maternelle dues à la malnutrition aigüe.
« La supplémentation en micronutriments multiples (MMS), qui est une intervention prénatale plus prometteuse en matière d’amélioration de la croissance intra-utérine, devient une alternative à la supplémentation en fer-acide folique », a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter: « Par ailleurs, d’autres études ont démontré que l’impact positif de la supplémentation en MMN est encore plus important au sein des populations où l’anémie touche un nombre élevé de femmes enceintes (Smith et al 2017). La supplémentation en MMN présente en outre l’un des meilleurs rapports coût- efficacité du continuum des soins prénatals, y compris par rapport à la supplémentation en FAF (Kashi et al, 2019) ».
Pour rappel, selon une étude de l’OMS, les carences en micronutriments les plus fréquentes sont les carences en fer, en vitamine A et en iode. Viennent ensuite le zinc, l’acide folique (vitamine B9), la vitamine B12 et les autres vitamines du groupe B, la vitamine C, la vitamine D, le calcium, le sélénium et le fluor. L’anémie pendant la grossesse s’est avérée associée à un risque accru de mortalité maternelle, de mortalité périnatale et de nourrissons de faible poids à la naissance.
Au Mali, selon les données de l’EDSM-VI 2018, la prévalence de l’anémie ferriprive chez les femmes enceintes était plus élevée (69%) que chez celles qui allaitent (62 %).
Selon la même source, une femme sur dix (10%) souffre de maigreur et 28% sont en surpoids ou obèses.
Étant donné la forte prévalence de l’émaciation chez les nouveau-nés et les jeunes nourrissons, les interventions ciblant les femmes enceintes jouent un rôle dans sa prévention, en particulier la supplémentation en fer et acide folique qui présente des avantages évidents en termes de prévention de l’anémie pendant la grossesse.
Cependant, les apports en d’autres vitamines et minéraux tels que la thiamine, la riboflavine, la niacine, les vitamines B-6 et B-12 et le zinc sont souvent faibles chez les femmes enceintes dans les PRFI et ont été associés à des issues défavorables de grossesse.
F D