LUTTE CONTRE LA DEFORESTATION A KENIEBA Le président de Wassa-Ton en policier contre les prédateurs forestiers étrangers

LUTTE CONTRE LA DEFORESTATION A KENIEBA Le président de Wassa-Ton en policier contre les prédateurs forestiers étrangers

Par L’Indicateur du Renouveau

Suite à la levée de la suspension de l’exploitation du bois d’œuvre ou bois de sciage, par la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Bernadette Kéita, il y a de cela quelques jours, donnant quitus aux puissants exploitants forestiers de couper nos grands arbres et les exporter vers l’extérieur, le président de l’Association Wassa Ton de Kéniéba, dans la région de Kayes, Aliou Diallo, s’érige en police et prévient les prédateurs forestiers : « Aucun pied d’arbre ne sera coupé à Keniéba cette année ».
Pour ce faire, soutient-il, l’association Wassa Ton va mobiliser les jeunes à former des brigades de surveillance afin d’empêcher toute exploitation forestière dans le cercle par les Chinois et complices. « Nous allons aussi installer une brigade de surveillance sur le Bafing pour empêcher les exploitants qui exportent le charbon vers le Sénégal et le bois vers la Chine ».
Selon M Diallo, après avoir combattu avec succès les exploitants illégaux de l’or et les promoteurs des dragues sur le fleuve Falémé, l’association Wassa Ton va s’attaquer aux prédateurs forestiers.
En effet, soutient M Diallo, les dégâts causés par les exploitants forestiers particulièrement les opérateurs miniers Chinois sont énormes dans le cercle de Keniéba.
« Aucun pied d’arbre ne sera coupé cette année dans le cercle de Keniéba. Dans ces trois dernières années, plus de 800 milliards de FCFA ont été réalisés dans l’exploitation de bois dans le cercle. Malgré cette somme colossale, on ne voit aucune école, aucun centre de santé pour la communauté locale », a-t-il déploré.

Pour lui, il est vraiment temps et même grand temps d’arrêter ce phénomène qui risque d’accélérer la désertification au Mali.
A son avis, les autorités maliennes doivent donner des permis uniquement aux populations locales et non aux étrangers.
En tout cas, cette sortie du président de l’association Wassa Ton est à la fois un avertissement pour les prédateurs forestiers étrangers, mais également une opposition à la décision de Mme la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du développement durable, Bernadette Keita, portant sur la levée de la suspension de l’exploitation du bois d’œuvre ou du bois de sciage au Mali.

Drissa Tiéné

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