LUTTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITE : La CENTIF outille des autorités d’enquête et de poursuite
La Cellule nationale de traitement des informations financières du Mali (CENTIF) en partenariat avec le cabinet privé DA-TA FLAQ’S, a organisé du 19 au 21 avril dernier, à l’hôtel Millenium, un atelier de formation sur la cybercriminalité à l’intention des autorités d’enquête et de poursuite.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel Modibo Koné, en présence du représentant du directeur de la CENTIF, Allaye Dia et le directeur général de DA-TA FLAQ’S.
Au Mali, la loi n°2019-056 relative à la cybercriminalité, qui détermine les infractions cybercriminelles et les procédures à suivre pour leur répression, a été adoptée le 5 décembre 2019.
Il est alors plus que nécessaire de former les acteurs sur ce nouvel outil mis à leur disposition afin de prévenir, lutter contre les effets néfastes, mais surtout de profiter des avantages qu’il procure.
L’objectif de cette formation était de renforcer les capacités des autorités d’enquête et de poursuite dans le cadre de la lutte contre la criminalité transnationale organisée et particulièrement la lutte contre la cybercriminalité.
La cybercriminalité, dira Allaye Dia, est une infraction sous-jacente au blanchiment de capitaux.
« Le blanchiment de capitaux a un impact néfaste sur notre économie, crée un fossé entre les riches et les pauvres, donc accentue la pauvreté. Nous allons faire en sorte que les autorités d’enquête et de poursuite et la CENTIF puissent créer un réseau solide de communication, de partage d’information et d’expérience. On doit se former, on doit former et on doit partager nos expériences », ajoutera-t-il.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel Modibo Koné, a rappelé que les Nouvelles technologies de l’information et de la communication peuvent constituer un outil formidable de développement dans les domaines de l’éducation, de la santé, du commerce, de l’agriculture et de l’industrie, etc.
« Elles ont pour avantage de pouvoir mettre en connexion les partenaires, les structures, les villes, les Etats et même les continents. A contrario, si elles ne sont pas maîtrisées, les conséquences sont encore plus désastreuses. Il est bon de le savoir, plusieurs initiatives tendant à propager le numérique au Mali ont été prises dont les premières furent la promotion des télé-centres communautaires polyvalents, avec l’accompagnement de l’Unesco et l’introduction de l’Internet à l’école lancée dans notre pays par l’Union internationale des télécommunications et la société Swiss Com. Nous encourageons cette belle initiative, tout en vous exhortant à mener davantage les réflexions pour des solutions plus efficaces et rationnelles dans le cadre de la lutte contre cette nouvelle forme de criminalité », a-t-il soutenu.
A. Diamouténé