L’UNFPA et ses partenaires célèbrent les Sages-Femmes autour d’un webinaire.

L’UNFPA et ses partenaires célèbrent les Sages-Femmes autour d’un webinaire.

Le monde entier a célébré le 5 mai dernier la journée internationale des sages-femmes sous le thème : Les sages-femmes : indispensables en toutes circonstances. L’occasion pour le bureau régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et Centre de mobiliser les acteurs de la sous-région et les journalistes membres du REMAPSEN autour d’un webinaire riche en enseignements.

Pour le Directeur Régional de l’UNFPA, le Dr Senenn Hounton, les chiffres en matière de mortalité maternelle néonatale et infantile sont alarmants : « plus de 500 femmes meurent chaque jour dans des contextes fragiles à cause de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. Dans notre région, une femme meurt toutes les quatre minutes. Un nouveau-né décède toutes les 17 secondes. Une fille sur trois devient mère alors qu’elle est encore une enfant ». Et pourtantselon le Dr Sennen Hounton, un investissement accru dans les sages-femmes permettrait d’éviter près des deux tiers de ces décès car ajoutera-t-il « les sages-femmes ne se contentent pas de mettre des enfants au monde ; elles sauvent des vies, dans des conditions souvent extrêmement difficiles ». Notre région souffre d’un déficit criard en ressources humaines. Le dernier rapport sur L’État de la pratique de sage-femme estime à 100 000 le nombre de sages-femmes supplémentaires nécessaires d’ici fin 2025, ne serait-ce que pour répondre à 90 % des besoins de santé essentiels.

Invité par l’UNFPA, le Ministre de la santé du Burkina Faso, le Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou a instruit les journalistes membres du REMAPSEN sur les progrès réalisés par son pays. Ainsi, l’on notera que Le Burkina Faso avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers a fait de la réduction de la mortalité maternelle son cheval de bataille à travers la mise en place de plusieurs stratégies parmi lesquelles nous pouvons citer entre autres, la volonté politique réaffirmée avec environ 12% du budget de l’Etat alloués au Ministère de la Santé malgré les priorités sécuritaires du pays,  l’augmentation significative du recrutement de sages-femmes pour leur déploiement à travers tout le pays , le renforcement des capacités des écoles de formation, la gratuité des soins maternels et néonatals incluant la prise en charge de la fistule, la gratuité des soins aux mères et aux nouveau-nés, la mise en place de la surveillance hebdomadaire des décès maternels à travers le dispositif de surveillance des maladies . Toutes ces stratégies ont contribué à une amélioration de la santé de la mère et de l’enfant au Burkina Faso selon le Ministre de la santé. Au cours de ce webinaire, d’autres pays ont également partagé leurs expériences, notamment le Tchad avec le Dr Khadjidja Ahmat Abgrene, Directrice de la santé publique et de la prévention et Mme Halimata Ahoudou Sage-femme à Abéché, le Mali avec Mme Aissata Yaya Traoré Sage-femme et Mme Mary Augusta Fullah, Chef du bureau Sage-femme Moh en Sierra Leone. Les échanges qui ont suivi les différents exposés ont permis aux nombreux journalistes membres du REMAPSEN d’interagir sur les défis et perspectives liés à la santé de la reproduction dans la région. Le Président du REMAPSEN, l’ivoirien Bamba Youssouf a remercié l’UNFPA pour cette opportunité qui permet aux journalistes de la région de mieux comprendre la situation des sages-femmes dans l’accomplissement quotidien de leur mission.

Media Elles