L’Apromac plaide pour la création d’un label pour le caoutchouc ivoirien
Sur les marchés agricoles, la différenciation de l’offre par des attributs liés à l’origine ou la qualité est l’un des meilleurs moyens de valoriser les produits. Elle tranche avec la tendance croissante de banalisation qui gomme les spécificités des produits au profit du seul critère du prix.
L’Association des professionnels du caoutchouc naturel de la Côte d’Ivoire (Apromac) souhaite la mise en place d’un label pour la valorisation du produit à l’international. L’annonce été faite Charles-Emmanuel Yacé, président de son Conseil d’administration, le 28 février dernier en marge du Salon international de l’agriculture de Paris (SIA 2023) qui se déroule entre le 25 février et le 5 mars.
Dans les détails, M. Yacé explique que cette future estampille devrait aider à mettre en avant la qualité de ce caoutchouc, à améliorer la plus-value générée ainsi que la rémunération des petits producteurs qui assurent 90 % de l’offre dans le pays qui se situe au 4ème rang derrière l’Indonésie, la Thaïlande et le Vietnam.
« A l’heure où les exigences de compétition sur le marché mondial deviennent de plus en plus rigoureuses en termes notamment de qualité de produits, il a paru opportun pour la filière hévéa de Côte d’Ivoire de franchir un cap, celle de la labellisation de son caoutchouc naturel. Ce label, techniquement, pourrait s’appeler Standard Ivorian Rubber (S.I.R.) », explique-t-il.
Plus globalement, avec une marque de caoutchouc contrôlée et bénéficiant d’une reconnaissance internationale, les acteurs de la filière entendent se conformer aux normes mondiales sur la durabilité de l’industrie.
En Côte d’Ivoire, la production de caoutchouc tourne autour de 1 million de tonnes en moyenne. La culture de l’hévéa occupe plus de 700 000 hectares.
Source: Agence Ecofin