Journée mondiale de lutte contre la rage : Le Mali couple l’évènement avec la vaccination des chiens et chats dans les localités de Kati, Sanankoroba, Baguinéda, San, Dioila, Koutiala
Le Mali, à l’instar d’autres pays à travers le monde, a célébré le vendredi 29 septembre 2023, à Kati, la Journée mondiale de lutte contre la rage, couplée avec la campagne de vaccination gratuite des chiens et chats dans les localités de Kati, Sanakoroba, Baguinéda, San, Dioila, et Koutiala, qui ont enregistré le plus grand cas de la rage au Mali. Le thème retenu cette année est « Tous pour un et une seule santé pour tous ».
La Journée, présidée par le ministre de l’Elevage et de la pèche, Youba Bah, s’est déroulée en présence de Dr José Kuvula, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Mali ; de Dr Abdou Salla, chef d’équipe du Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalière et plusieurs acteurs de la santé animale.
Selon Dr José Kuvula, représentant de l’OMS, « durant, ces trois dernières années, le Mali a enregistré près de 4 000 cas de morsures chien ».
Aussi, a-t-il précisé : « Cette année, 800 cas de morsures ont été rapportés de janvier à août 2023. La maladie est caractérisée, sur le plan clinique, par une atteinte aigüe du système nerveux central. La rage est une maladie virale. Elle est transmise à l’homme essentiellement par la morsure du chien infecté. Elle peut également être transmise à l’homme par d’autres animaux domestiques ou sauvages infectés. La maladie, une fois déclarée, est sans traitement et mortelle », a fait savoir Dr José Kuvula.
Prenant la parole, Dr Abdou Salla, Chef d’équipe du Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalière et plusieurs acteurs de la santé animale, a rappelé que la réduction du fardeau de la rage sur la sante publique animale ne être réalisée par un seul secteur.
« La vaccination des animaux concernés apparait comme le moyen le plus efficace pour arrêter la circulation du virus de la rage d’ici 2030 », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « A la lumière de ces faits, la FAO, le GARC, l’USAID, le CDC, l’OMS et d’autres partenaires ont uni leurs efforts pour développer un ensemble d’outils, de directives, qui peuvent aider les pays à atteindre l’objectif mondial (zéro cas de rage d’ici 2030) ».
Quant au ministre de l’Elevage et de la pèche, Youba Bah, il s’est focalisé sur l’importance de la Journée mondiale de lutte de lutte contre la rage.
« Cette journée est une journée de combat contre la rage qui provoque 60 000 décès par an à travers le monde, soit un décès pendant chaque 9 minutes, selon les statistiques de l’OMS », a-t-il rappelé.
Aussi, le ministre chargé de l’Elevage et de la pêche a mis l’accent sur la bonne collaboration ainsi que renforcement des systèmes de santé pour éradiquer cette tragédie de la rage.
« Cet évènement est l’occasion pour moi de rappeler aux parties prenantes que cette lutte contre la rage ne se limite pas à une seule journée, mais elle doit être menée de manière durable pour vite réduire le nombre de décès causé par la rage », a sollicité Youba Bah.
Par ailleurs, a-t-il rappelé, le choix des localités retenues cette année pour la campagne de vaccination des chiens et chats, notamment Kati, Sanankoroba, Baguinéda, San, Dioila, et Koutiala, se justifie par le fait qu’elles ont enregistré le plus grand cas de la rage au Mali. « Cette campagne a été possible grâce au soutien financier de l’OMS pour un montant de plus 13 millions FCFA, qui a servi à couvrir les dépenses de la confection de 10 000 cabinets de vaccination, la diffusion des messages de sensibilisation, la prise en charge des frais de déplacement des vaccinateurs, et la couverture médiatique du lancement », a-t-il révélé.
A Diamouténé