Journée mondiale de la femme rurale et de l’Alimentation : Renforcer la résilience de ces battantes laissées pour compte.

Journée mondiale de la femme rurale et de l’Alimentation : Renforcer la résilience de ces battantes laissées pour compte.

Le Mali, à l’instar d’autres pays à travers le monde, a célébré, le vendredi 15 octobre, à Kita, la 26è Journée internationale de la femme rurale (JIFR) qui avait pour thème : « Renforcer la résilience des femmes et des filles rurales face aux défis des changements climatiques dans le contexte des crises sécuritaire et sanitaire », couplée à la 42è Journée mondiale de l’alimentation (JMA) placée sous le thème : « Soutenir la transformation vers les systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables pour une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une vie meilleure ».
L’évènement était présidé par la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Wadidié Founè Coulibaly, en présence du ministre délégué chargé de la Pêche et de l’Elevage, Youba Bah ; de Béatrice Beyongue de l’ONU femmes ; du représentant de la FAO, Mahamadou Mansour N’Diaye ; du PAM ; de la directrice Pays du PAM au Mali, Mme Sally Haydock ; ainsi que de plusieurs invités autres invités de marque.
La présidente de la Fédération nationale des associations de femmes rurales du Mali (FENAFER), Mme Niagaté N’Goundo Kamissoko, a rappelé les difficultés qui freinent l’épanouissement des femmes en milieu rural dans notre pays. Il s’agit entre autres : de la non affectation des 15% des terres promises aux femmes rurales ; la non subvention de leurs projets ; les difficultés liées aux matériels, aux semences, à la transformation, etc. Elle a lancé un appel aux chefs de village, aux maires et aux autorités administratives de faciliter l’accès des femmes rurales à la terre agricole.
« Chaque femme rurale du Mali compte pour le développement de ce pays », affirme-t-elle.
Les représentants du PAM, de la FAO et de l’ONU-Femmes ont tous salué les efforts énormes du gouvernement malien en faveur des femmes rurales tout en réaffirmant leur ferme engagement à accompagner le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
« Pour que l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire des maliens et maliennes devienne une réalité, il faut miser sur la mise en place de systèmes alimentaires fiables et dynamiques dans une approche inclusive. Ainsi, dans ce processus, les agriculteurs, les petits producteurs, la société civile, les jeunes et les femmes rurales doivent être impliqués pour jouer le rôle qui leur revient », a déclaré Mme Sally Haydock, directrice pays du PAM.
Selon le ministre délégué chargé de l’Elevage et de la Pêche, Youba Bah, les femmes rurales sont impliquées à près de 52% dans le processus de production, d’acquisition, de transformation ou de conservation du poisson au Mali. Il a réitéré la disponibilité de son département à consentir des efforts dans l’accompagnement des femmes rurales.
Quant à la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Wadidiè Founè Coulibaly, elle dira que cette journée se veut une tribune d’information et surtout de sensibilisation en faveur des femmes rurales. Sa commémoration permet de faire l’état des progrès réalisés, des difficultés rencontrées et des défis à relever.
« Pour remédier aux problèmes auxquels les femmes sont rurales sont confrontées, il urge d’orienter les femmes rurales vers l’application des nouvelles techniques et technologies de production à impact rapide en matière de pisciculture en cage flottante ; d’utilisation des semoirs mécanisés ; de semences adaptées aux changements climatiques ; de parcelles sécurisées », a-t-elle suggéré.
Concernant la Journée mondiale de l’alimentation, rappelle Mme la ministre de la Promotion de la femme, elle vise à renforcer l’information, la sensibilisation et l’action en faveur de l’objectif « Faim Zéro ». Et d’ajouter « Les femmes rurales, qui sont des productrices d’aliments, doivent avoir une place de choix dans le combat pour la production d’une nourriture saine et de qualité ».
Elle a remercié l’ensemble des partenaires, notamment le PAM, la FAO, le PNUD, l’ONU-FEMMES, Qatar Charity, et la BAD pour leur accompagnement dans l’amélioration des conditions de vie des femmes rurales.
Pour rappel, au Mali, les femmes représentent 50,4% de la population. 52% d’entre elles résident en milieu rural. Sur le plan économique, les femmes rurales contribuent pour plus de 55,8% à la production agroalimentaire nationale.
Cependant, elles sont confrontées à divers problèmes qui ont pour noms : l’analphabétisme ; les difficultés d’accès à la terre, aux crédits, aux nouvelles techniques et technologies agricoles ; les questions liées à leur autonomisation.
A.D

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